La diplomatie française veut ouvrir ses portes pour être mieux comprise

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Un Collège des hautes études de l’institut diplomatique permettra, dès l’automne, à des non-diplomates d’appréhender les arcanes du Quai d’Orsay.

Par Marc Semo Publié aujourd’hui à 16h25

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Le ministère des affaires étrangères, en 2014.
Le ministère des affaires étrangères, en 2014. Frédéric Soreau / Photononstop / Frédéric Soreau / Photononstop

« Se mettre dans la peau d’un diplomate » : le projet vise à offrir cette expérience aussi bien à des hauts fonctionnaires d’autres administrations qu’à des représentants de la société civile. Le ministère de l’Europe et des affaires étrangères a présenté, jeudi 18 avril, le Collège des hautes études de l’institut diplomatique (CHEID), qui entrera en fonction dès l’automne. « Il s’agit de permettre à des non-diplomates de comprendre mieux les réalités complexes du monde d’aujourd’hui », a expliqué le secrétaire général du Quai d’Orsay, Maurice Gourdault-Montagne, soulignant qu’il s’agit « d’échanger davantage avec la société civile, car la diplomatie n’est pas assez visible et le métier de diplomate pas assez compris, comme on le voit lors des discussions budgétaires ».

Depuis des années soumis à la rigueur par Bercy, mal compris dans leurs activités – qui sont souvent moquées comme de vaines mondanités –, les diplomates réfléchissaient depuis deux ans à s’ouvrir et à montrer toute la complexité de leur métier. Le modèle choisi est celui des sessions nationales de l’IHEDN (Institut des hautes études de défense nationale), mais avec des moyens beaucoup plus réduits, limités aux capacités budgétaires du Quai d’Orsay, et donc moins de gens.

A raison d’un ou deux jours par mois de réunions et de deux ou trois voyages sur une année, chaque session réunira une quarantaine des cadres de grands groupes industriels mais aussi de taille moyenne, des élus, des journalistes et des diplomates en milieu de carrière, tous jugés « à haut potentiel », entre 35 et 50 ans – des dérogations sont possibles – qui sont à même d’occuper dans l’avenir des postes de décideurs.

Au cœur de la machine diplomatique

Il s’agit de plonger ces auditeurs dans le quotidien de l’action extérieure de la France, qui dispose encore, derrière les Etats-Unis, du deuxième réseau diplomatique au monde. « Nous voulons faire participer ces non-diplomates à l’élaboration de la politique extérieure de la France », a précisé le secrétaire général du Quai d’Orsay, qui a porté cette idée avec le soutien du ministre Jean-Yves Le Drian.

Les auditeurs de la session assisteront aussi bien aux réunions du Conseil de sécurité de l’ONU, à New York, qu’aux conférences régionales d’ambassadeurs ou à des négociations bilatérales. Ils verront comment s’élaborent les télégrammes diplomatiques ou comment se mettent en œuvre les instructions reçues par Paris, et ils seront réellement au cœur de la machine diplomatique. Ils devront, de ce fait, détenir ou obtenir une habilitation « confidentiel défense ».

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