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Le premier ministre, reconduit, devrait reprendre ses partenaires de la droite dure.
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Ils ne s’aiment pas, c’est peu de le dire. Mais Réouven Rivlin et Benyamin Nétanyahou ont respecté le protocole, mercredi 17 avril. Comme l’imposait le résultat des élections législatives organisées huit jours plus tôt, le chef de l’Etat israélien a confié au premier ministre sortant le soin de constituer un nouveau gouvernement, afin d’exercer son cinquième mandat.
Mais il a profité de l’occasion pour lui administrer une leçon civique et politique. « Le mur de fer doit être entre nous et nos ennemis, pas à l’intérieur de notre maison, pas entre nous », a dit Réouven Rivlin, qui s’émeut depuis des années des divisions entre Israéliens, d’une polarisation dangereuse attisée par son propre camp. Et d’ajouter : « “Nous” et “eux”, c’est fini. A partir de maintenant, c’est juste “nous”. Le temps est venu d’arrêter de combattre “eux” et de retrouver foi en “nous”. »
Selon le résultat final du scrutin, le Likoud est arrivé à égalité (35 députés chacun) avec Bleu Blanc, l’agglomérat de trois partis conduit par Benny Gantz. Mais seul M. Nétanyahou avait la capacité de former une majorité d’au moins 61 sièges sur 120. Celle qui se dessine serait composée de 65 membres, qui ont soutenu sa candidature au poste de premier ministre. M. Nétanyahou dispose de vingt-huit jours, plus une extension éventuelle de quatorze autres, pour conclure un accord de gouvernement.
Les 15 et 16 avril, le président Réouven Rivlin a accueilli les représentants de tous les partis. Pour la première fois, leurs entretiens ont été filmés. Une façon pour le chef de l’Etat de répondre aux soupçons de ses propres collègues du Likoud sur sa supposée intention de faire obstacle à la désignation de M. Nétanyahou. Il a défini ainsi le périmètre de son intervention : « Ce sont les citoyens eux-mêmes qui choisissent le premier ministre. Ils sont souverains. »
« Histoire à succès »
Pourtant, face aux représentants de Bleu Blanc, Réouven Rivlin a formulé une autre hypothèse qu’un gouvernement bâti sur une alliance avec l’extrême droite et les ultraorthodoxes, telle qu’elle se profile. Il avait interpellé les proches de Benny Gantz : « Si vous étiez invité à rejoindre un gouvernement dirigé par quelqu’un que vous n’avez pas recommandé, pour le bien du système israélien et de ses différentes tribus et composantes, et si cette offre vous était faite sans préconditions, l’étudieriez-vous ? » La réponse fut formulée poliment par Gabi Ashkenazi, ancien chef d’état-major, selon qui « les circonstances politiques actuelles » ne le permettent pas.
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