[ad_1]
Riyad, Abou Dhabi et Le Caire appuient à des degrés divers l’offensive du maître de l’Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, sur Tripoli.
Article réservé aux abonnés
Les troupes de Khalifa Haftar, l’ombrageux maréchal aux commandes de l’est de la Libye, sont parties à l’assaut de Tripoli, au début du mois, dans des blindés qui leur ont été livrés par les Emirats arabes unis (EAU). Ces engins apparaissent sur des photos et des vidéos récemment prises aux abords de la capitale libyenne, théâtre de violents combats qui ont déjà fait, selon les Nations unies, près de 200 morts, 800 blessés et 25 000 déplacés.
Les blindés livrés au maréchal par les Emirats arabes unis sont aux abords de la capitale.
Selon un rapport de l’ONU, publié en 2017, une centaine de ces véhicules ont été acheminés, en avril 2016, dans les cales d’un navire saoudien, du port de Jebel Ali, à Dubaï (Emirats arabes unis), jusqu’à celui de Tobrouk, dans l’est de la Libye, en violation de l’embargo de l’ONU sur les livraisons d’armes dans ce pays. La présence de ces blindés sur le champ de bataille met en lumière le rôle des EAU, et plus largement de l’axe pro-saoudien, incluant l’Arabie et l’Egypte, dans la montée en puissance de Khalifa Haftar, l’homme qui a rallumé la guerre civile libyenne.
Les affrontements, qui ont commencé le 4 avril et qui sont cantonnés pour l’instant à la périphérie de Tripoli, opposent ses miliciens, rassemblés sous la bannière de l’Armée nationale libyenne (ANL), aux groupes armés de Tripoli et de Misrata, dont certains sont affiliés au gouvernement d’union nationale (GAN) dirigé par Faïez Sarraj, une entité reconnue par la communauté internationale, mais impuissante sur le terrain.
Factions criminelles
Le maréchal de 75 ans prétend vouloir purger la capitale de ces factions, souvent islamistes, mêlant caïds semi-mafieux et anciens rebelles anti-Kadhafi, qu’il qualifie de « gangs terroristes ». Mais la décision de cet ancien cacique du régime Kadhafi, tombé en disgrâce, d’émettre un mandat d’arrêt à l’encontre de Sarraj donne à son attaque l’allure d’un putsch.
Pour Riyad, Abou Dhabi et Le Caire, le retour à l’autoritarisme est la solution à l’instabilité semée par les « printemps arabes » de 2011.
Son style martial est en phase avec les préoccupations de Riyad, d’Abou Dhabi et du Caire. Les trois pays partagent la conviction que le retour à l’autoritarisme est la solution à l’instabilité semée dans le monde arabe par la vague révolutionnaire de 2011. Signe éloquent, dans la foulée de l’offensive de l’ANL,un flot de messages applaudissant cette initiative a inondé la twittosphère, zone de propagande privilégiée des monarchies du Golfe, en provenance de comptes basés aux Emirats et en Arabie saoudite.
[ad_2]
Source link
Have something to say? Leave a comment: