Le fondateur de Foxconn, Terry Gou, candidat à la présidentielle de Taïwan

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L’homme le plus riche de l’île, président du leader mondial de la sous-traitance électronique, voudrait se présenter sous les couleurs du Kouomintang.

Par Frédéric Lemaître Publié aujourd’hui à 11h46

Temps de Lecture 3 min.

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Terry Gou (à droite), à Taipei, le 17 avril, devant un portrait de Sun Yat-sen, fondateur du Kouomintang.
Terry Gou (à droite), à Taipei, le 17 avril, devant un portrait de Sun Yat-sen, fondateur du Kouomintang. TYRONE SIU / REUTERS

Terry Gou, le fondateur et président de Foxconn, se lance en politique. L’homme le plus riche de Taïwan – sa fortune est estimée à 7,6 milliards de dollars (6,7 milliards d’euros) – a annoncé mercredi 17 avril vouloir être candidat à l’élection présidentielle qui aura lieu le 11 janvier 2020. Terry Gou voudrait se présenter sous les couleurs du Kouomintang (KMT), un des deux principaux partis de cette île, indépendante de fait mais dont Pékin ne reconnaît pas la souveraineté.

Agé de 68 ans, Terry Gou n’a pas indiqué s’il comptait se maintenir à la présidence de son entreprise, le leader mondial de la sous-traitance électronique – qui emploie plus d’un million de salariés dans le monde, notamment en Chine. Il a néanmoins indiqué vouloir prendre du recul par rapport à la gestion quotidienne de cette entreprise, connue notamment pour être le principal fabricant d’Apple.

Pour justifier sa candidature, M. Gou affirme avoir rêvé que la déesse de la mer l’encourageait à se présenter afin « de soutenir la paix entre les deux côtés du détroit et faire de bonnes choses et apporter de l’espoir aux jeunes ».

Une candidature qui suscite l’« enthousiasme »

En insistant sur la paix dans le détroit, M.Gou – dont la plupart des activités se trouvent en Chine continentale – insiste sur les bonnes relations qu’il entend avoir avec Pékin. Ce sera l’enjeu essentiel de cette élection. Dès jeudi, le quotidien chinois Global Times semblait se féliciter de cette candidature, notant qu’elle suscite « l’enthousiasme dans l’île ».

Mais avant d’être candidat à la présidentielle, Terry Gou, dont les parents avaient fui la Chine continentale pour échapper au communisme, doit d’abord être désigné par le KMT, ce qui est loin d’être une formalité. Deux candidats se sont déjà déclarés : Eric Chu, l’ancien président du KMT et candidat malheureux en 2016, et Wang Jin-pyng, ancien président du Parlement.

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Surtout, un outsider joue les trouble-fête : Han Kuo-yun, le maire de Kaohsiung, souvent qualifié de populiste mais très populaire dans les sondages. Celui-ci ne s’est pas encore déclaré, mais il est actuellement aux Etats-Unis, étape obligatoire pour tout candidat à la présidentielle, et a récemment fait un voyage très remarqué – et très contesté – à Hongkong, où il s’est montré favorable à un rapprochement avec la Chine continentale.

Les sondages d’opinion comme primaire

Alors que le président chinois, Xi Jinping, souhaite appliquer à Taiwan le principe dit « un pays, deux systèmes » actuellement en vigueur à Hongkong, ce thème devrait être au cœur de la prochaine campagne électorale. Il oppose le KMT et le parti actuellement au pouvoir, le Parti progressiste démocratique (DPP). Celui-ci va organiser des primaires entre ses deux candidats, la présidente actuelle, Tsai Ing-wen, et un de ses anciens premiers ministres, Lai Ching-te.

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