En Allemagne, l’extrême droite sanctionnée pour financement illégal

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Le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) s’est vu infliger deux amendes pour avoir accepté des dons venant de l’extérieur de l’Union européenne.

Publié aujourd’hui à 10h26, mis à jour à 10h35

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Jörg Meuthen, tête de liste de l’AfD pour les européennes, le 6 avril à Offenbourg.
Jörg Meuthen, tête de liste de l’AfD pour les européennes, le 6 avril à Offenbourg. Fabian Sommer / AP

Dix jours après la parution d’une accablante enquête, dans le Spiegel, consacrée aux liens très étroits noués entre le Kremlin et l’un des députés du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), ce dernier est confronté à autre affaire qui risque de rendre de moins en moins audibles les leçons de probité que ses dirigeants se plaisent à administrer à leurs adversaires des « vieux partis » : pour avoir accepté des dons financiers illégaux, l’AfD s’est vu infliger, mardi 16 avril, deux amendes d’un montant total de 402 900 euros.

Décidées par le Bundestag, dont les services administratifs sont chargés de contrôler le financement des partis politiques en Allemagne, ces amendes visent deux responsables importants de l’AfD : Jörg Meuthen, coprésident du parti et tête de liste pour les élections européennes du 26 mai, et un autre membre de la direction nationale, Guido Reil, numéro deux de cette liste.

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Les deux hommes sont accusés d’avoir enfreint la législation sur le financement des campagnes électorales, en acceptant l’aide d’une agence suisse de communication, Goal AG, dans des conditions frauduleuses. Cette société, qui travaille également pour le parti populiste suisse Union démocratique du centre (UDC), aurait payé des encarts publicitaires et fourni des affiches et des tracts à l’AfD à l’occasion de deux campagnes régionales : celle de 2016 dans le Bade-Wurtemberg, conduite par M. Meuthen, et celle de 2017 en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, dont M. Reil était la tête de liste.

Aide extérieure à l’UE

Au total, l’aide fournie par Goal AG s’élèverait à environ 135 000 euros. Une aide considérée comme illégale, la législation allemande interdisant aux partis de recevoir des dons venant de pays non-membres de l’Union européenne. Selon le Spiegel, qui enquête depuis plusieurs mois sur l’affaire, le Bundestag reproche à l’AfD d’avoir tenté de camoufler l’identité des donateurs, en livrant des noms d’hommes de paille.

Ces deux affaires de financement illégal ne sont pas les seules auxquelles est confronté le parti d’extrême droite. Autre figure en vue de l’AfD, Alice Weidel, la coprésidente du groupe au Bundestag est ainsi soupçonnée d’avoir reçu un don de l’entreprise pharmaceutique zurichoise PWS d’un montant de 130 000 euros lors de sa campagne pour les élections législatives de 2017. La somme, adressée à la section AfD de Bodensee (Bade-Wurtemberg), la circonscription de Mme Weidel, située au bord du lac de Constance et proche de la frontière suisse, a été remboursée depuis. Mais la justice allemande, qui a ouvert une enquête préliminaire, soupçonne Mme Weidel d’avoir elle aussi dissimulé l’identité des donateurs.

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