Au Pays basque espagnol, le musée Chillida Leku renaît

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Fermé depuis huit ans, l’édifice créé de son vivant par le sculpteur Eduardo Chillida en 2000, rouvre ses portes avec l’aide de la galerie Hauser & Wirth.

Par Emmanuelle Jardonnet Publié aujourd’hui à 10h00

Temps de Lecture 4 min.

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« Buscando la luz I », d’Eduardo Chillida (1924-2002), au musée Chillida Leku, à Hernani, dans le Pays basque espagnol, à nouveau ouvert au public.
« Buscando la luz I », d’Eduardo Chillida (1924-2002), au musée Chillida Leku, à Hernani, dans le Pays basque espagnol, à nouveau ouvert au public. ANDER GILLENEA / AFP

Saint-Sébastien est à moins de dix minutes de route, mais on est en pleine nature, dans un havre vert comme hors du temps. C’est sur cette colline du Pays basque espagnol, à Hernani, que le sculpteur Eduardo Chillida (1924-2002) avait ouvert en 2000, deux ans avant sa mort, Chillida Leku, littéralement « le lieu de Chillida ». Tout avait commencé par une promenade au début des années 1980, et la découverte du Caserio, cette ferme du XVIe siècle à l’abandon qui trônait dans le paysage. Il l’avait acquise, puis avait acheté, au fil des années et des besoins d’espace – pour poser et patiner ses monumentales sculptures –, des parcelles de terrain tout autour, jusqu’à atteindre les 11 hectares actuels.

Bien que l’attractivité du lieu ne se soit jamais démentie, et malgré un clan Chillida soudé autour du projet que leur père avait mûri comme un rêve, Chillida Leku avait dû fermer ses portes en 2011 (restant ouvert sur rendez-vous). L’« utopie » d’un sous-bois de sculptures a chancelé sous les contraintes d’entretien. La solution est venue de la méga-galerie Hauser & Wirth, aux racines zurichoises, qui a essaimé à New York, à Los Angeles, à Hongkong, à Londres, dans le Somerset, à Gstaad et à Saint-Moritz.

« Un moment propice »

Un accord confidentiel a été passé en 2017 : désormais Hauser & Wirth représente la succession de Chillida avec la famille. Une exclusivité pour la galerie, qui a apporté son soutien financier aux travaux et gère la visibilité et le management des lieux dans cette région d’Espagne où la culture est montée en puissance, entre l’installation du Guggenheim à Bilbao, il y a plus de vingt ans, et l’ouverture du Centre Botin à Santander, il y a deux ans. « C’est un moment propice, il y a une synergie », confirme la directrice des lieux, Mireia Massagué, qui espère attirer 100 000 visiteurs annuels.

Pour remodeler le site, Hauser & Wirth a fait appel au paysagiste néerlandais Piet Oudolf, gourou des jardins qui a notamment végétalisé la High Line à New York, et à l’architecte et designer Luis Laplace, Argentin installé à Paris. Leur mission : subtilement réenchanter la belle endormie, en respectant la simplicité des lieux. « Je suis l’architecte invisible ici, dit en s’amusant Luis Laplace. Eduardo Chillida est un artiste qui touche les architectes, car tout est question de volumes, de vides et de matières dans son travail. Il a été très attentif à l’architecture et aux charpentes du Caserio, il en a fait une immense sculpture. » Répondant de façon très fonctionnelle, ajoutant ce qu’il manquait, comme des espaces d’accueil du public, lui a encore épuré l’espace et valorisé les matières.

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