Juncker et May annoncent de nouvelles discussions pour sortir de l’impasse

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A Londres, le parti travailliste a fait un geste d’ouverture, esquissant un possible compromis avec la première ministre Theresa May.

Par Eric Albert et Cécile Ducourtieux Publié aujourd’hui à 06h39

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La première ministre britannique, Theresa May et le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à Bruxelles, le 7 février.
La première ministre britannique, Theresa May et le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à Bruxelles, le 7 février. FRANCISCO SECO / AP

« Je le dis clairement : je vais faire en sorte que le Brexit ait lieu, qu’il ait lieu dans les temps. (…) Je vais négocier durement pour y parvenir. » Ces quelques mots, Theresa May, présente à Bruxelles, jeudi 7 février, pour tenter de sortir de l’impasse le divorce de son pays d’avec l’Union européenne (UE), aurait très bien pu les prononcer il y a quinze jours, trois, six voire vingt-quatre mois…

A cinquante jours du Brexit, la première ministre britannique voulait surtout donner le change, alors que les Européens campent pour leur part sur leurs positions et refusent de renégocier un traité de retrait qu’elle avait elle-même endossé fin novembre 2018, mais que les députés, à la Chambre des communes, ont sèchement recalé.

Pas question, lui a répété Jean-Claude Juncker, le président de la Commission, de détricoter la partie controversée concernant le « backstop » irlandais, destiné à éviter le retour d’une frontière dure, après le Brexit, entre la République d’Irlande et l’Irlande du Nord.

Dans une nouvelle tentative pour faire voter l’accord à Westminster, Theresa May avait accepté, fin janvier, de soutenir un amendement de son camp conservateur, visant à rediscuter les termes de ce filet de sécurité, jugé indispensable par les Vingt-Sept, car destiné à protéger les accords de paix nord-irlandais, et le marché intérieur de l’UE. « La discussion a été musclée mais constructive », ont fait savoir M. Juncker et Mme May dans une déclaration commune, jeudi.

Les mêmes arguments répétés en boucle

« Le président Juncker souligne que l’accord de retrait ne sera pas rouvert, il constitue un compromis équilibré entre l’UE et le Royaume-Uni, et les deux parties, pour y parvenir, ont fait des concessions significatives », a cru bon d’ajouter la Commission. Elle a fait certes savoir que des « discussions » entre Londres et Bruxelles allaient reprendre, mais M. Juncker ne s’est dit « ouvert » qu’à une renégociation de la déclaration politique, le document accompagnant l’accord de retrait et esquissant la « relation future » entre le Royaume-Uni et l’UE, afin qu’elle soit sur le fonds plus « ambitieuse ». Lui aussi répète les mêmes arguments en boucle.

Lire aussi Brexit : l’impasse se prolonge entre Bruxelles et Londres

La vraie nouveauté des derniers jours, c’est le geste que Jeremy Corbyn a effectué en direction de Theresa May. Le leader des travaillistes lui a envoyé une lettre, mercredi 6 février, esquissant un compromis à la Chambre des communes. Il propose que le Royaume-Uni reste dans l’union douanière européenne et soit « étroitement aligné » au marché unique. Il s’agirait d’un Brexit très « doux ».

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