D’« American Psycho » à « Vice », les métamorphoses de Christian Bale

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Christian Bale, le 23 janvier, à Los Angeles.

THEO WENNER POUR « M LE MAGAZINE DU MONDE »

Par Samuel Blumenfeld

L’acteur de « The Dark Knight » et de « Fighter » aime se transformer pour entrer dans ses rôles. Dans « Vice », qui lui vaut une nomination à l’Oscar, il est devenu Dick Cheney, l’ancien vice-président des Etats-Unis. Méconnaissable.

Pour Christian Bale, c’est une question de vie ou de mort. Une interrogation à laquelle il trouve toujours la réponse devant son miroir. A chaque fois que, pour un rôle, l’acteur s’impose une transformation physique intensive – comme ces vingt-sept kilos perdus pour incarner le travailleur à la chaîne insomniaque et paranoïaque dans The Machinist (2004) de Brad Anderson –, il se confronte à l’immense glace de sa salle de bains.

Le rituel est toujours le même. Christian Bale entre lentement dans la pièce. Pose ses mains sur les yeux. Les fait remonter sur ses cheveux. Il veut prendre conscience de sa disparition derrière le rôle. Parfois, le processus exige davantage de temps qu’escompté et échoue : Christian Bale continue d’apparaître devant lui. Un crève-cœur. « Une petite mort, puisque pour moi un rôle est toujours le dernier. Qui vous dit que l’on m’offrira du travail ensuite ? », explique-t-il. Il sait qu’il faudra aller encore plus loin. A 45 ans, après une carrière commencée au théâtre, vers l’âge de 10 ans, puis sur le grand écran, à 13 ans, avec le rôle principal d’Empire du soleil (1987) de Steven Spielberg, il n’entrevoit pas d’autre horizon que le cinéma.

Parfois, la métamorphose se produit sans à-coups. C’est le cas avec Vice (sortie le 13 février) d’Adam McKay (auteur du remarqué The Big Short : Le Casse du siècle en 2015), pour lequel Christian Bale est nommé pour l’Oscar du meilleur acteur, après avoir obtenu, en janvier, le Golden Globe du meilleur acteur dans une comédie. En 2011, il avait déjà remporté un Oscar, du meilleur second rôle cette fois, pour The Fighter.

Dans la peau d’un homme puissant

Dans Vice, l’acteur incarne Dick Cheney, l’ancien secrétaire à la défense des Etats-Unis du président George H. W. Bush, entre 1989 et 1993, puis le vice-président lors des deux mandats effectués, de 2001 à 2009, par le fils George W. Bush. L’homme d’affaires et homme politique américain fut également l’architecte de l’intervention en Irak en 2003, épisode qui constitue le centre de gravité du film d’Adam McKay. La métamorphose en Dick Cheney, personnalité d’une importante corpulence, était un défi tel que, quand le réalisateur est venu lui proposer un rôle, Christian Bale a pensé qu’il s’agissait de celui de Donald Rumsfeld, secrétaire à la défense de George W. Bush, ou celui du président en personne.

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