L’Albanie brade ses avions de chasse

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Membre de l’OTAN depuis dix ans, le petit Etat des Balkans ne dispose plus de flotte aérienne. L’Alliance va investir 50 millions d’euros dans une nouvelle base d’entraînement, dans le sud du pays.

Par Louis Imbert Publié aujourd’hui à 05h07, mis à jour à 07h07

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A Tirana, en Albanie, le 13 avril.
A Tirana, en Albanie, le 13 avril. FLORION GOGA / REUTERS

LETTRE DE TIRANA

A vendre : l’Albanie envisage de se défaire d’une partie de sa flotte aérienne, des dizaines d’avions de chasse MiG, de fabrication soviétique et chinoise. Mis au rancart depuis plus de quinze ans dans la base de Gjadër, dans le nord du pays, les appareils dorment derrière un portail d’acier, au fond de 600 mètres de tunnels, dans le flanc d’une colline rocailleuse et piquée d’épineux, cernée de champs de blés, près de la frontière monténégrine.

10 000 euros pour un MiG-15

Cette base secrète était l’un des lieux les plus surveillés d’Albanie, petit pays des Balkans qui fut une vaste caserne, au temps du régime communiste d’Enver Hodja (au pouvoir de 1941 à 1985). Leurs derniers vols ont eu lieu en 2004. Des collectionneurs et des musées étrangers ont exprimé leur intérêt depuis 2016, lorsque Tirana a fait part, pour la première fois, de son intention de vendre. Parmi eux figure Julien Roche, un entrepreneur français présent en Albanie depuis le début des années 1980, à la fin du régime Hodja – il échangeait alors du matériel radio contre de la sauge.

L’homme d’affaires a proposé 10 000 euros pour un MiG-15 chinois ayant servi contre l’aviation américaine durant la guerre de Corée (1950-1953), puis offert par le régime nord-coréen à l’Albanie. Il y a plus de deux ans déjà, M. Roche a fait installer un pied, pour accueillir l’appareil sur la pelouse de sa villa, avec vue sur la mer, aux alentours de Durrës, dans le centre du pays. Il envisage d’équiper son MiG d’un petit son et lumière, mais la livraison tarde. C’est sa déception : il espérait présenter son acquisition à l’ambassadeur américain, entre-temps dépêché au Kirghizistan par l’administration Trump, et qui n’a pas encore été remplacé.

L’Albanie désespère d’ouvrir un processus de négociation d’adhésion à l’Union européenne. Le dernier avis de la commission, rendu à Bruxelles en 2018, est positif, mais Paris notamment rechigne. Pas question d’évoquer le sujet jusqu’aux élections européennes de mai. Cela laissera quelques semaines à peine au Conseil pour statuer, en juin. Mais le pays a adhéré à l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) voilà dix ans déjà, le 1er avril 2009.

Lire aussi L’UE donne son accord, sous conditions, au processus d’adhésion de l’Albanie et de la Macédoine

Cette protection offerte par l’Alliance à ce petit pays musulman, comptant 3 millions d’habitants, s’accompagne d’obligations en matière d’équipement militaire. Elle implique « de mettre en adéquation notre équipement et notre armement avec les standards de l’OTAN », déclarait au début d’avril à l’Agence France-Presse le chef d’état-major de l’armée albanaise, Bardhyl Kollcaku.

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