Nathalie Loiseau, candidate solide mais peu flamboyante

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Peu connue du grand public, cette diplomate de 54 ans n’avait pas forcément vocation à conduire la liste de la majorité pour le scrutin du 26 mai.

Par Alexandre Lemarié Publié aujourd’hui à 05h50

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La salle de l'espace
La salle de l’espace “Pierre Richard” à Valenciennes (Nord) était assez clairsemée, le 12 avril. DAVID PAUWELS POUR LE MONDE

« Mais elle a un défaut alors ? », ironise une femme. Nathalie Loiseau, cigarette à la bouche, sourit de la remarque. Et complète, en riant, aux côtés du ministre des comptes publics, Gérald Darmanin : « J’en ai plein ! Je pique les cigarettes des autres ! » La tête de liste La République en marche (LRM) aux élections européennes s’offre une pause, à Roubaix, après avoir visité une association accompagnant des jeunes dans des projets de formation en Europe. La première étape d’un déplacement marathon dans le Nord, vendredi 12 avril.

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L’occasion de présenter les mesures phares de son programme. Comme le projet d’instaurer un smic européen, lors d’une déambulation chez un équipementier automobile, à Valenciennes. Ou encore le besoin de faire de l’Europe un continent à la pointe du numérique, dans un centre spécialisé dans la création de jeux vidéos.

L’occasion, aussi, de tenter de casser l’image de « techno », qui lui colle à la peau depuis le début de la campagne. Une « caricature » dans laquelle l’ex-ministre des affaires européennes, qui revendique son goût du « terrain », ne se reconnaît pas. A chaque étape, celle qui mène sa première campagne électorale s’est ainsi efforcée de se montrer abordable et à l’écoute de ses interlocuteurs. Comme lorsqu’elle a prolongé la discussion avec des jeunes à Roubaix, avec un plaisir non dissimulé.

« Marge de progression »

Peu connue du grand public, cette diplomate de 54 ans n’avait pourtant pas forcément vocation à conduire la liste de la majorité pour le scrutin du 26 mai. Après avoir passé vingt-six ans au Quai d’Orsay, où elle a notamment été chargée d’opérations de maintien de la paix au Sénégal, au Maroc ou en Indonésie, celle qui a dirigé l’ENA de 2012 à 2017 a été plus habituée durant sa carrière à traiter des dossiers sensibles en coulisses qu’à se retrouver sur une estrade, en pleine lumière, à haranguer la foule. Une réalité, qu’elle ne renie pas. « Je ne suis pas une grande oratrice, ma passion c’est d’écrire, confie-t-elle au Monde. Je ne suis pas une bête de foire et ne fais pas tourner un ballon sur mon nez ! »

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Nathalie Loiseau assume de mener une campagne à son image : sérieuse, mais sans flamboyance, comme l’a illustré son discours lors d’une réunion militante à Valenciennes, qui ressemblait à un exposé pédagogique sur l’importance de l’Europe. Une présentation de haut vol, sur un ton monocorde. Sans effet de scène, ni de grandes envolées. « Je ne veux pas inventer ce que je ne suis pas. Et ne veux pas ressembler à ce que les Français rejettent : le spectacle de la politique », affirme celle qui se décrit comme « une bosseuse », prête à se plonger sur un sujet complexe pour le maîtriser sur le bout des doigts. Comme lorsque Emmanuel Macron lui a confié les affaires européennes, en juin 2017. « C’est dingue qu’on dise de moi : Merde, elle bosse ! », s’agace au passage cette ex-première de la classe, qui a su lire à quatre ans et a sauté deux classes, avant d’obtenir son bac avec mention très bien.

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