Ahmed H., le « terroriste d’Orban » en attente de son expulsion

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Le sort injuste réservé par le régime hongrois à ce réfugié syrien avait été évoqué dans le rapport Sargentini ayant servi de base au déclenchement de l’article 7 contre Budapest.

Par Blaise Gauquelin Publié aujourd’hui à 17h34

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Ahmed H., lors d’une audience dans le cadre de la procédure intentée contre la Hongrie pour diffamation, le 17 janvier à Budapest.
Ahmed H., lors d’une audience dans le cadre de la procédure intentée contre la Hongrie pour diffamation, le 17 janvier à Budapest. TAMAS KASZAS / REUTERS

Officiellement « libéré » le 19 janvier, à la suite d’un aménagement de peine, Ahmed H. patiente toujours en centre de rétention, en attente de son expulsion. Ce Syrien, dont le sort avait été largement médiatisé, était devenu le symbole d’une dérive sécuritaire, dans ce pays d’Europe centrale, membre de l’Union européenne (UE) depuis 2004. « Il s’agit d’une décision finale et nous attendons qu’elle soit exécutée », affirme Eda Seyhan, d’Amnesty International. « Nous ne savons pas pourquoi il est encore retenu sur le territoire hongrois. »

Marié à une Chypriote chrétienne, père de deux filles, le quadragénaire avait été arrêté lors d’une émeute à la frontière en 2015, puis condamné initialement à une peine de dix ans de prison, pour « acte de terroriste ». Ce verdict avait ensuite été réduit à sept, puis à cinq années d’emprisonnement. L’Union européenne et Washington s’étaient inquiétés du caractère disproportionné de sa condamnation.

Lire aussi Le traitement des migrants par la Hongrie critiqué dans un rapport du Conseil de l’Europe

Son sort avait même été évoqué dans le rapport Sargentini du Parlement européen, ayant servi de base au recours, en septembre 2018, à l’article 7 du traité de l’UE contre la Hongrie, pour non-respect de l’Etat de droit. Le jugement le qualifiait en effet de « dangereux fanatique religieux », parce qu’il avait approfondi sa connaissance du Coran et était membre d’une organisation sunnite ayant pignon sur rue.

Heurts avec les forces de l’ordre

Résident à Chypre depuis neuf ans, il avait en fait pris la route des Balkans à l’été 2015, dans le but d’arracher ses parents et d’autres membres de sa famille aux combats sévissant à Alep. Il souhaitait les conduire en Allemagne, où l’attitude ouverte de la chancelière Angela Merkel tranchait avec celle de ses voisins. Mais il s’était présenté à la frontière hongroise le 16 septembre, au moment où Budapest venait de se barricader et de pénaliser toute traversée sauvage de la clôture. Des centaines de migrants s’étaient alors retrouvés dans une impasse, côté serbe, et avaient imploré les forces de l’ordre de les laisser passer.

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