Mediobanca s’offre Messier Maris

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Le groupe italien a acquis 66 % de la banque d’affaires, fondée en 2010 par Jean-Marie Messier, l’ancien patron de Vivendi, et Erik Maris.

Par Isabelle Chaperon Publié aujourd’hui à 18h38

Temps de Lecture 2 min.

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En 2010, Jean-Marie Messier a fondé avec Erik Maris la banque d’affaires Messier Maris & Associés.
En 2010, Jean-Marie Messier a fondé avec Erik Maris la banque d’affaires Messier Maris & Associés. Charles Platiau / REUTERS

Jackpot pour Jean-Marie Messier. L’ancien patron de Vivendi avait fondé en 2010 une banque d’affaires, avec Erik Maris – ancien associé-gérant de Lazard comme lui –, qu’ils avaient baptisée avec simplicité Messier Maris & Associés. Jeudi 11 avril, Mediobanca a annoncé en avoir acquis 66 % en échange d’actions.

Le prix de la transaction n’a pas été communiqué, mais la valorisation de 160 millions d’euros, évoquée par Les Echos, serait une « bonne estimation », selon une source proche du dossier. Ce pactole, dont bénéficieront en partie d’autres associés de la banque d’affaires qui compte une quarantaine de personnes à Paris, reflète la percée exercée par ce nouveau venu dans le monde ultracompétitif des fusions-acquisitions. Messier Maris & Associés précisent avoir mené à bien plus de deux cents transactions depuis 2010.

Ce n’est pas un hasard si Mediobanca fait affaire avec deux anciens de Lazard Frères, héritiers d’une culture commune de « banque à l’ancienne », souligne Alberto Nagel, directeur général de Mediobanca.

La maison française était entrée au capital de son petit frère milanais, en 1956. André Meyer, le patron de Lazard, était alors le mentor du francophile Enrico Cuccia, figure mythique de Mediobanca (mort en 2000). Des liens d’amitié avaient ensuite perduré entre l’influent financier italien et Antoine Bernheim, l’associé gérant de Lazard qui fut patron de l’assureur Generali, avant d’en être évincé en 2010. De vieilles histoires ? On se souvient cependant qu’Antoine Bernheim avait de son côté intronisé son fils spirituel, Vincent Bolloré, dans les salons milanais.

Désormais, les difficultés de Vivendi en Italie, dont le conseil de surveillance est présidé par Yannick Bolloré (fils de Vincent), sont à l’image de la mauvaise passe que traversent en ce moment aussi bien la politique que les affaires franco-italiennes.

Partenariat stratégique

Le groupe tricolore, qui détient près de 24 % du capital de Telecom Italia, bataille face au fonds activiste Elliott soutenu par une partie de l’establishment italien. Le « mariage d’égaux » entre le français Essilor et l’italien Luxottica tourne au pugilat. Le rachat des chantiers navals STX par Fincantieri a du mal à passer sous les fourches caudines d’une Autorité de la concurrence bruxelloise très pointilleuse, alors même que Paris et Rome ne semblent plus sur la même longueur d’onde.

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Malgré ses bonnes connexions françaises, Mediobanca n’avait pas réussi à bâtir sur la durée de ce côté-ci des Alpes une présence à la hauteur de ses ambitions. Les discussions avec Messier Maris & Associés, en vue de nouer un partenariat stratégique, avaient débuté il y a un an. Elles se sont accélérées depuis le début de 2019. Les deux partenaires ont consenti des options d’achat et de vente – valables « une dizaine d’années » selon Mediobanca – pour les 34 % que conservent les associés français.

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