Israël et le Liban prêts à négocier la délimitation de leurs frontières

0
146

[ad_1]

Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, lors d’une conférence de presse, à Beyrouth, au Liban, le jeudi 1er octobre.

Le Liban et Israël, pays voisins techniquement en état de guerre, sont convenus d’entamer des négociations visant à clarifier le tracé de leurs frontières terrestre et maritime, objets de nombreuses disputes. Les pourparlers, annoncés jeudi 1er octobre par le président du Parlement libanais Nabih Berri, sont censés débuter mi-octobre, à Naqoura, dans le sud du Liban, au quartier général de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban), avec le secrétaire d’Etat adjoint américain pour le Proche-Orient, David Schenker, dans le rôle du médiateur.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Au Liban, les espoirs gaziers se sont évaporés

Ce processus, en germe depuis dix ans, aura pour principal objectif de délimiter les frontières de la zone économique exclusive bordant le nord d’Israël et le sud du Liban. Les négociateurs devront régler le litige portant sur une aire de 860 km2, au large de Tyr, potentiellement riche en gaz, revendiquée par chacun des deux pays. Les autorités libanaises sont impatientes de voir le travail d’exploration de cette zone, confié à Total, commencer enfin. Les dirigeants du pays du Cèdre veulent croire en la découverte d’un gisement miracle qui leur permettrait de renflouer les caisses du pays, en état de faillite.

Négociations officiellement « indirectes »

Ce sera la première fois, en près de quarante ans, que des négociations sont organisées entre Israël et le Liban, au-delà des consultations mensuelles entre officiers des deux armées, arrangées par la Finul. Il faut remonter à 1983, en pleine guerre civile, pour trouver trace des derniers échanges officiels entre les deux pays. Cette année-là, le président libanais Amine Gémayel avait conclu un accord-cadre avec Israël, ouvrant la voix à un possible traité de paix, qui avait été révoqué l’année suivante par le Parlement, hostile à toute paix séparée avec « l’entité sioniste ».

Article réservé à nos abonnés Lire aussi La guerre des nerfs à la frontière libano-israélienne

L’occupation israélienne du Sud-Liban, lancée en 1982 pour chasser les fedayins de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) du pays du Cèdre, s’est poursuivie jusqu’en 2000, date du retrait unilatéral des troupes israéliennes sous les coups du Hezbollah. A l’été 2006, le mouvement chiite pro-iranien et l’Etat hébreu se sont livrés une nouvelle guerre de trente-trois jours qui a causé d’immenses destructions au Liban.

C’est dire le champ de mines sur lesquels les négociateurs s’apprêtent à avancer. Les autorités libanaises, qui ne veulent surtout pas donner l’impression de reconnaître Israël − une ligne rouge pour le Hezbollah et plusieurs autres partis −, ont obtenu plusieurs concessions de l’administration américaine. Il s’agira de négociations officiellement « indirectes », facilitées par le tiers américain, sans limite de temps, et le tracé des frontières maritimes « devra aller de pair avec celui des frontières terrestres », a souligné Nabih Berri.

Il vous reste 30.72% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: