derniers pourparlers pour arriver à un accord post-Brexit et encore des divergences

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Dernier tour de chauffe avant l’entrée dans le dur des négociations finales du Brexit. Les Européens ont appelé, vendredi 2 octobre, à « intensifier » les discussions avec le Royaume-Uni pour conclure un accord commercial post-Brexit, mais souligné que « de graves divergences » persistaient sur plusieurs « sujets d’importance majeure », faisant craindre un échec en fin d’année.

« Nous manquons de temps », s’est alarmée vendredi la présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen. « Nous devrions intensifier les négociations. Cela vaut la peine d’y travailler dur. »

La dirigeante allemande doit s’entretenir samedi après-midi par visioconférence avec le premier ministre britannique, Boris Johnson, pour faire un « bilan des négociations » et discuter « des prochaines étapes ». « On a besoin d’entendre au plus haut niveau que Johnson veut un deal », a précisé une source européenne.

Ce dernier a jugé qu’il appartenait aux Européens de « faire preuve de bon sens » pour arriver à un accord commercial afin d’éviter un « no deal » au 1er janvier. Dans un entretien à la BBC, le dirigeant conservateur a estimé qu’il restait « toutes les chances d’arriver à un accord » malgré des divergences persistantes. « Il appartient à nos amis et partenaires de faire preuve de bon sens », a-t-il poursuivi.

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Cet échange a lieu à l’issue d’une semaine de discussions commerciales à Bruxelles, menées par le négociateur européen, Michel Barnier, et son homologue britannique, David Frost, pendant laquelle le Français a constaté « la persistance de graves divergences sur des sujets d’importance majeure pour l’Union européenne ».

« Pour aboutir à un accord, ces divergences devront être impérativement surmontées dans les prochaines semaines », a-t-il averti. M. Frost s’est lui dit « inquiet » du manque de temps pour arriver à un accord. « Les prochains jours » seront décisifs, a pour sa part estimé la chancelière allemande, Angela Merkel, qui rencontrera M. Barnier lundi à Berlin. « Tant que les négociations se poursuivent, je suis optimiste », a-t-elle dit.

Le Royaume-Uni a quitté l’UE le 31 janvier, mais il continue d’appliquer les règles européennes jusqu’au 31 décembre, une période de transition pendant laquelle Londres et Bruxelles espèrent s’entendre sur un accord commercial régissant leur future relation.

Faute d’accord, une rupture brutale dans les échanges viendrait davantage ébranler les économies déjà fragilisées par la pandémie due au nouveau coronavirus.

Les discussions se tiennent dans un calendrier particulièrement serré : Boris Johnson a fixé la date du 15 octobre, jour d’un sommet européen à Bruxelles, pour un accord. Les Européens se sont eux donné jusqu’à la fin d’octobre.

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Achoppement sur plusieurs sujets sensibles

« On est en retard, pas dans la dernière ligne droite où on devrait être pour être dans les temps », estime la source européenne. Selon M. Barnier, les pourparlers butent toujours sur plusieurs sujets sensibles, comme la manière dont seront réglés les différends dans le futur accord, ou encore les garanties exigées par l’UE, en particulier en matière d’aides d’Etat, pour éviter de voir surgir de l’autre côté de la Manche une économie dérégulée qui la concurrencerait de manière déloyale.

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Un accord doit également être trouvé sur la pêche, un sujet particulièrement explosif pour une poignée d’Etats membres (France, Espagne, Danemark, Belgique ou Pays-Bas), qui espèrent un statu quo dans l’accès de leurs pêcheurs aux eaux britanniques, très poissonneuses. « La question de la pêche est très difficile », a concédé Mme von der Leyen, rejetant un accord « à n’importe quel prix ».

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Côté britannique, les négociateurs espèrent parvenir rapidement au fameux « tunnel » de négociations, ce moment où un accord semble suffisamment proche pour se lancer dans des pourparlers à huis clos en continu. Mais « il n’y a aucun signe que nous en sommes là ! », a tempéré une deuxième source européenne. « Il faut se calmer un peu avec le tunnel ! »

Alors que les pourparlers sont à la peine, Bruxelles a lancé jeudi une procédure d’infraction contre le Royaume-Uni, en raison de son projet de loi qui remet en question certains des engagements pris dans le traité encadrant son départ.

Le texte, approuvé par les députés britanniques et qui doit être examiné par les Lords, revient sur des dispositions pour la province britannique d’Irlande du Nord, prévues afin d’éviter le retour d’une frontière avec la République d’Irlande, un garde-fou jugé essentiel au maintien de la paix sur l’île. La procédure de l’UE peut finir devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), susceptible d’infliger amendes et astreintes.

Le Monde avec AFP

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