[Faits Divers] Coincé sous sa moto en feu, il s’en sort indemne et écrit son histoire

Dans la nuit de vendredi à samedi derniers, aux environs de 3 heures du matin, un horrible accident a eu lieu à l’église Sainte-Anne.

En effet, un jeune retraité de 62 ans, insomniaque, déprimé suite à l’annonce d’un cancer ne lui laissant que peu de temps, prend la route des laves sur la côte Est, au guidon de son Dragster plus power. Je m’arrête à l’église Sainte-Anne pour y faire un dernier signe de croix. Ré-enfourchant mon impétueuse monture, j’enclenche la première et c’est le drame.

Mon pied droit glisse sur du gravillon. La moto bascule, se renverse sur ma jambe et immédiatement prend feu. D’un feu que seuls les enfers peuvent produire.

Que s’est-il passé ? Car un instant plus tard je me trouve à une dizaine de mètres de mon véhicule, sans avoir eu conscience de bouger. Alors je regarde, désabusé, l’immense brasier dégageant une lueur et une chaleur intense d’une force inégalée au milieu de cette nuit interlope et d’une noirceur sans nom.

Sidéré, choqué, figé, je sens mon corps comme dématérialisé. Je me se sens léger, tranquille, loin et présent à la fois, observant intensément la scène dantesque se déroulant sous mes yeux. Pire, je comprends instantanément ma propre mortalité et sait qu’à l’instant même il vient de passer.

Dans un esprit éthéré, une demi-heure, peut-être, s’est  écoulée.

Personne, aucun quidam aux alentours pour m’aider. Il me semble que seules des ombres passent lentement, me regardent et continuent leur chemin. Choqué, paralysé, je regarde les flammes s’étirer dans une danse macabre et infernale.

Au moment de prendre mon téléphone et de taper le 15, je me rends compte que des dizaines de photos ont été prises. Qui a pris ces photos ? Moi ? Quelqu’un d’autre ? Perdu, je lève la tête vers le ciel et implore Dieu. Qu’elle n’est pas ma stupéfaction quand je vois les photos ! Moi au milieu des flammes et Lucifer me regardant de ses yeux noirs affublé de sa chevelure dorée, flamboyante, en fusion.

Ce n’est qu’à l’aube, au petit matin, quand la lumière revient, que je m’aperçois que la moto brûlée, déchirée, transpercée, défigurée, tordue, fondue, se trouve juste sur la place de parking handicapé en face de la statue de Sainte-Anne, mère de Marie, mère de Christ, mère de toutes les mères.

Oh mon Dieu, pourquoi as-tu détruit mon fidèle destrier, ma dernière joie de vivre, oui de vivre ? À cet instant j’entends l’Esprit du Seigneur me dire : “ne t’a t’elle pas plutôt sauver la vie ?

Frères et sœurs, allez vérifier vous-même. Regardez les photos, allez sur le parking de l’église Sainte-Anne et regardez le bitume consumé  par l’intensité d’un feu diabolique. Cette marque est la preuve physique du retour imminent de Christ parmi nous hommes et femmes de bonne volonté.

Sourions nous les uns les autres. Sourions à la vie ! Envoyons des messages d’amour. Aujourd’hui je suis vivant, j’ai pris conscience que ma vie aurait pu basculer en une seconde. J’ai pris conscience qu’une force indescriptible, inconnue, immense, aimante, souhaitait m’épargner.