Le Haut-Karabakh, nouveau théâtre d’intervention des mercenaires syriens à la solde d’Ankara

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Un obus près d’Ivanyan dans le Haut-Karabakh, le 1er octobre.

Les mercenaires préférés du président turc Recep Tayyip Erdogan étendent leur périmètre d’action. Les miliciens syriens pro-Ankara, qui ont semé la terreur à l’automne 2019 dans le Rojava, le Kurdistan syrien, et qui ont participé durant l’hiver et le printemps à la défense de Tripoli, la capitale libyenne assiégée par les forces du maréchal Haftar, ont été déployés dans les montagnes du Haut-Karabakh. Dans cette région du Caucase hautement disputée, les combattants syriens épaulent les troupes azerbaïdjanaises contre les forces séparatistes arméniennes. Leur présence sur le terrain, démentie par Bakou et Ankara, est attestée par les annonces de décès qui commencent à émerger sur les réseaux sociaux.

Jeudi 1er octobre, le site d’information syrien Jesr Press a par exemple rapporté la mort dans les combats déchirant l’enclave d’un certain Qassem Mustafa Al-Jazmour, originaire de Deïr Ez-Zor, dans l’est de la Syrie. L’homme était membre du groupe armé Sultan Mourad, une faction turkmène qui a participé à la lutte contre le régime Assad, avant de se recycler, à mesure que l’insurrection perdait du terrain, en milice supplétive de l’armée turque. Ces dernières années, sous le label de l’Armée nationale syrienne (ANS), Sultan Mourad et d’autres formations rebelles désenchantées ont délogé les forces kurdes d’une partie du nord syrien, transformée en protectorat turc de fait.

Mardi, le journaliste syrien Hussein Akoush avait confirmé la mort sur le champ de bataille caucasien d’un autre combattant venu de Syrie : Mohamed Shaalan, originaire de l’ouest d’Alep, enrôlé lui aussi dans les rangs de l’ANS. Le service arabe de la BBC, pour sa part, a publié mercredi le témoignage d’un Syrien déployé dans le Haut-Karabakh, joint par messagerie électronique. Prénommé Abdallah, il raconte qu’il est arrivé en Azerbaïdjan à la fin du mois de septembre, avant le début des combats, appâté par la promesse d’un salaire mensuel de 2 000 dollars, une somme très conséquente dans la Syrie en ruines d’aujourd’hui.

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Habillé d’un uniforme de l’armée azerbaïdjanaise, il a d’abord été affecté à un poste frontière, comme son commandant s’y était engagé, avant d’être envoyé sur le front lorsque les hostilités ont commencé, le 27 septembre. Le supplétif, qui a communiqué avec la BBC après avoir récupéré subrepticement son téléphone, qui lui avait été confisqué à son arrivée à Bakou, fait état de la mort d’au moins dix de ses compatriotes.

Personne ne sait avec certitude combien de mercenaires syriens ont déjà été acheminés sur le champ de bataille caucasien et combien d’entre eux y ont été tués. Les observateurs les mieux informés parlent de plusieurs centaines pour les premiers et de quelques dizaines pour les seconds. Ce qui est sûr, c’est que la présence syrienne promet d’augmenter. Le Monde a pu s’entretenir par WhatsApp avec deux membres de l’ANS, présent actuellement à Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, et qui s’apprêtent rejoindre le Haut-Karabakh : Mohamed Ali et Ali Ahmed Al-Khalaf, âgés de 24 ans.

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