Macron réclame « des explications » à la Turquie et interpelle l’OTAN

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Le président français, Emmanuel Macron, à Bruxelles, le 2 octobre.

Le président français, Emmanuel Macron, qui a dénoncé l’ingérence de groupes djihadistes dans le conflit du Haut-Karabakh, va appeler le président turc, Recep Tayyip Erdogan, pour lui réclamer « des explications », a-t-il annoncé vendredi 2 octobre, appelant l’OTAN à « regarder en face » les actions d’Ankara, membre de l’alliance.

« Selon nos propres renseignements, 300 combattants ont quitté la Syrie pour rejoindre Bakou en passant par Gaziantep [Turquie]. Ils sont connus, tracés, identifiés, ils viennent de groupes djihadistes qui opèrent dans la région d’Alep », a-t-il dit à la presse lors du sommet de l’Union européenne à Bruxelles. « D’autres contingents se préparent, à peu près de la même taille (…) Une ligne rouge est franchie (…), c’est inacceptable », a averti le président français.

Haut-Karabakh Arménie Azerbaïdjan
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Deux journalistes du « Monde » blessés

Les combats se sont intensifiés jeudi dans la région du Haut-Karabakh malgré de nouveaux appels au cessez-le-feu. Deux journalistes du Monde, qui se trouvaient dans la ville de Martouni, où ils étaient arrivés pour couvrir le conflit qui oppose l’Arménie et l’Azerbaïdjan, ont été blessés dans la matinée par un bombardement. D’après les autorités arméniennes, deux journalistes arméniens ont également été blessés. Selon les séparatistes, quatre civils ont été tués par ces tirs, et 11 personnes blessées, dont les quatre journalistes.

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Ce territoire en majorité peuplé d’Arméniens avait fait sécession de l’Azerbaïdjan, entraînant une guerre au début des années 1990 qui avait fait 30 000 morts. Depuis dimanche, les forces de l’enclave séparatiste, soutenue par l’Arménie, et celles de l’Azerbaïdjan s’affrontent dans les combats les plus meurtriers depuis 2016. Or, la Turquie est la plus fidèle alliée de l’Azerbaïdjan.

Le « groupe de Minsk » chargé d’une médiation

La France fait partie, avec la Russie et les Etats-Unis, du « groupe de Minsk » chargé d’une médiation dans ce conflit. « J’appellerai le président Erdogan dans les tout prochains jours parce qu’en tant que coprésident du groupe de Minsk, je considère que c’est la responsabilité de la France de demander des explications », a martelé Emmanuel Macron à Bruxelles.

« J’invite l’ensemble des partenaires de l’OTAN à regarder simplement en face ce qu’est un comportement de membre de l’OTAN : je ne pense pas que ça en relève », a-t-il dit. Les 27 ont estimé vendredi qu’« il ne peut y avoir aucune solution militaire au conflit, ni aucune ingérence » au conflit du Haut-Karabakh, dans leurs conclusions de la première journée du sommet.

Moscou avait fait état mercredi d’informations similaires à celles d’Emmanuel Macron. La Russie, puissance régionale qui entretient des relations cordiales avec les deux républiques ex-soviétiques, s’est montrée également inquiète du rôle de la Turquie, concurrent géopolitique mais avec qui elle a des relations pragmatiques.

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Le Monde avec AFP

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