[Société] Allègement des mesures sanitaires : la Communauté des Professionnels de Santé contre tout relâchement

La tribune de 13 médecins réunis au sein du collectif Médecins 974 réclamant l’allègement des mesures sanitaires continue de faire des vagues. Après la réponse de l’ARS, c’est au tour de la Communauté des Professionnels de Santé de se positionner clairement contre tout relâchement.

Dimanche, treize médecins réunis au sein du collectif Covid Médecins 974 ont publié une tribune faisant le point sur la situation sanitaire à La Réunion. Ils estiment notamment qu’à La Réunion, au vu des indicateurs de la semaine du 14 au 20 septembre, qui sont de plus en plus rassurants, il conviendrait d’assouplir certaines restrictions, même si “la méfiance est mère de la sûreté”. À savoir ne plus forcément imposer le port du masque en extérieur, et de manière générale ne le conseiller qu’aux personnes fragiles, ou tester seulement les personnes symptômatiques pour ne plus faire paniquer. 

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Des propositions que l’ARS s’est bien évidemment empressée de contredire, hier, dans un communiqué. Et de réaffirmer avec force que “la situation de La Réunion mérite beaucoup de vigilance et la poursuite, voire l’amplification, des mesures de protection à la fois simples, efficaces et indispensables”.

L’ARS précise que la diminution du taux d’incidence constaté, tous âges confondus, ne concerne pas précisément la tranche d’âge des plus de 65 ans, dont les plus de 75 ans qui est précisément la tranche d’âge la plus exposée aux formes graves voire très graves de la maladie et au décès (ce que le collectif ne nie pas). “Ainsi, pour la 2e semaine consécutive, le taux d’incidence des plus de 65 ans a franchi le seuil d’alerte national de 50 pour 100000”.

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Cette demande d’allègement des mesures sanitaires est aujourd’hui critiquée par la communauté des professionnels de santé qui, dans un communiqué, rappelle “que le port du masque par tous, et pas seulement par les personnes “fragilisées”, a permis une stabilisation voire une baisse de nouveaux cas, comme ici à la Réunion en Mayenne ou en Guyanne”.

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Et de rappeler que l’épidémie est loin d’être jugulée à la Réunion. D’où la nécessité de respecter les mesures barrières, “en l’absence de traitement spécifique et de vaccin”. Dans ce communiqué, les professionnels de santé estiment aussi important de continuer à tester. “Il ne faut pas oublier que notre territoire insulaire et éloigné de l’hexagone le rend particulièrement vulnérable quant à l’accès en réanimation. Si l’épidémie s’aggravait et touchait les personnes fragiles, nous nous retrouverions avec un afflux de patients en réanimation. Cela entrainerait une saturation du système de soins avec l’impossibilité de prendre en charge l’ensemble de la population”.