l’Espagne abandonne la discipline budgétaire en 2020 et 2021 en raison de la crise sanitaire

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« Il faut maintenir une politique sociale et de relance économique qui ne laisse personne de côté », a expliqué la ministre du budget, Maria Jesús Montero

Le gouvernement espagnol a annoncé mercredi qu’il abandonnerait « de manière extraordinaire » les règles de discipline budgétaire pour 2020 et 2021 en raison de l’impact de la pandémie de Covid-19 sur les finances publiques. La dette publique a ainsi bondi à 110 % du PIB au deuxième trimestre.

Cette décision a été prise à la faveur de la « parenthèse dans le pacte de stabilité » décidée par la Commission européenne afin de permettre aux Etats membres de relâcher le contrôle des dépenses publiques face à la crise sanitaire, a précisé la ministre du budget Maria Jesús Montero. Et d’ajouter :

« Cette décision sans précédent […] a comme unique objectif de permettre à toutes les administrations publiques de mettre la totalité de leurs ressources au service des citoyens []. Il faut maintenir une politique sociale et de relance économique qui ne laisse personne de côté. »

Cet abandon temporaire de la discipline budgétaire concerne les administrations de l’Etat central, les régions et les mairies, qui seront autorisées à s’endetter, dans la limite d’un taux déterminé par le gouvernement. « Les règles de discipline budgétaire sont suspendues, mais la responsabilité budgétaire des administrations n’est pas suspendue []. Je veux qu’il soit clair que le gouvernement espagnol ne renonce pas au principe de stabilité budgétaire », a insisté la ministre.

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« Forte hausse » des dépenses

L’objectif est de trouver un équilibre entre une suspension de la discipline « pour qu’elle ne soit pas un frein supplémentaire à la croissance économique, tout en maintenant notre responsabilité budgétaire afin d’utiliser les ressources, qui proviennent des impôts des citoyens, de la manière la plus efficace possible. » Certaines règles resteront toutefois en vigueur, en particulier celles qui obligent les administrations à honorer les paiements dus à des fournisseurs du secteur privé.

Dès le mois de mai, le gouvernement avait reconnu que la gestion de la pandémie aurait un effet dévastateur sur les comptes publics, pris en étau entre une chute des recettes, due à la crise économique provoquée par le confinement, et une « forte hausse » des dépenses.

Le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez a notamment financé le chômage partiel de millions de salariés, ce qui a coûté quatre milliards d’euros par mois depuis avril, et adopté des mesures d’aide pour les entreprises.

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Le Monde avec AFP

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