Les Proud Boys, miliciens d’extrême droite, fiers d’être cités par le président

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Des membres des Proud Boys le 26 septembre à Portland (Oregon).

Les membres de la milice d’extrême droite des Proud Boys n’ont pas été peu fiers de s’entendre donner des consignes par le président des Etats-Unis. Pendant son débat contre Joe Biden, mardi 29 septembre, Donald Trump a été invité par le modérateur Chris Wallace à répudier solennellement la violence d’extrême droite. « Etes-vous prêt ce soir à condamner les suprémacistes blancs et les milices et à dire qu’ils doivent rentrer dans le rang et ne pas ajouter à la violence ? », a invité le journaliste.

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« J’y suis tout à fait disposé », a répondu M. Trump, avant d’ajouter que la violence émanait surtout de l’extrême gauche, « et non de l’aile droite ». Le présentateur ayant insisté, le président a fait mine de s’exécuter et, puisque Joe Biden avait mentionné les Proud Boys, c’est à eux qu’il s’est adressé : « Proud Boys, mettez-vous en retrait et tenez-vous prêts », a-t-il lancé. « Mais il faut que quelqu’un fasse quelque chose au sujet de ces antifas et de la gauche. Ce n’est pas un problème de l’aile droite. C’est la gauche. » La mouvance d’extrême gauche, dite antifa, a été rendue responsable de nombre de violences urbaines, notamment à Portland (Oregon) en marge des manifestations antiracistes de Black Lives Matter.

Le débat présidentiel n’était pas encore terminé que les membres du groupe célébraient, sur les réseaux sociaux, cette légitimation qualifiée d’« historique ». Quelques heures plus tard l’expression de M. Trump – « stand back and stand by » – était ajoutée au logo des « Boys ». « Ce que le président a dit, c’est qu’on pouvait se payer » les antifas, a commenté sur Twitter Joe Biggs, l’une des figures du groupe, en se déclarant « ravi » de poursuivre l’affrontement. « Sir, a-t-il ajouté, emphatique. Nous sommes prêts ! »

« Caravanes pour Trump »

Les Proud Boys, groupuscule qui n’accepte pas de femmes, fondé en 2016 par le cofondateur de Vice Media Gavin McInnes, en même temps que l’apparition de la mouvance identitaire, nationaliste et islamophobe de l’alt-right, pour « alternative right », sont considérés comme un « groupe de haine » (« hate group ») par le SPLC (Southern Poverty Law Center), qui fait autorité dans l’analyse des extrémistes. Jusqu’à la victoire de M. Trump, ils se cantonnaient à une présence sur Internet. Cette année, ils font bruyamment campagne pour la réélection du républicain. Pendant l’été, ils ont organisé des « caravanes pour Trump », cortèges de 4 × 4 qu’ils aiment amener, armés de fusils d’assaut ou de paintballs, au cœur des villes progressistes.

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