Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, émir du Koweït, est mort

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L’émir du Koweït, Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, le 29 octobre 2019, au Parlement.

Il était connu au Moyen-Orient comme le « cheikh des diplomates » ou le « père des Arabes », un hommage à ses talents de médiateur et à son attachement à l’unité du monde arabe. L’émir du Koweït, Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, qui présidait aux destinées de la pétromonarchie depuis 2006 et fut ministre des affaires étrangères de son pays pendant quatre décennies, est mort mardi 29 septembre, à l’âge de 91 ans.

Il naît le 16 juin 1929, à Koweït, au sein de la famille des Al-Sabah, la tribu dominante dans cette région du golfe Persique depuis le milieu du XVIIIe siècle. Son père, Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, le roitelet local, gouverne sous la tutelle de Londres, le protecteur des émirats de la péninsule Arabique depuis la fin du XIXe siècle.

Le jeune Sabah grandit dans un pays en crise, fragilisé par le développement, au Japon, des techniques de perliculture, qui ébranle l’industrie perlière traditionnelle koweïtienne. La croissance repart à la fin des années 1940, grâce aux prémices de l’exportation pétrolière, dont l’émirat est le pionnier dans le Golfe. Les faramineux revenus tirés de cette activité, associés au régime politique semi-libéral qui se met en place après le départ des Britanniques, en 1961, propulsent le pays à l’avant-garde de la modernité arabe.

Diplomatie ambitieuse

Nommé ministre des affaires étrangères deux ans plus tard, Sabah Al-Ahmad Al-Sabah va incarner cet âge d’or sur la scène internationale. Il impulse une diplomatie ambitieuse, ne s’interdisant de nouer des relations avec aucun pays, y compris ceux du bloc soviétique, pourtant honnis par ses voisins du Golfe. Il se fait remarquer par son souci de préserver l’équilibre de la région, accourant à chaque crise pour proposer ses bons offices : durant le conflit intrayéménite des années 1960 ; pendant les sanglants événements de Septembre noir, en 1970, entre la monarchie jordanienne et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) ; et durant la guerre civile libanaise, dans les années 1980.

Au sein des instances internationales, il se distingue par son ardent soutien aux Palestiniens, la cause arabe par excellence. Son prestige et son entregent aident l’émirat à forger une vaste coalition, en réponse à l’invasion du Koweït par les troupes irakiennes, en 1990. Cet événement traumatisant est suivi par une phase de repli diplomatique. En 2003, le cheikh Sabah est promu premier ministre, poste par lequel il aurait dû achever sa carrière. Mais la mauvaise santé du prince héritier, Saad Al-Abdallah Al-Sabah, nommé émir en 2006, oblige le Parlement à le déposer, après seulement dix jours sur le trône.

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