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Dix-huit mois d’inéligibilité et 30 000 euros d’amende. Sans surprise, la Cour suprême espagnole a confirmé, lundi 28 septembre, la condamnation pour désobéissance déjà infligée en décembre 2019 en première instance au président du gouvernement régional catalan, l’indépendantiste Quim Torra. Les conséquences de cette décision ne se sont pas fait attendre. Le tribunal supérieur de justice de Catalogne, chargé de l’application de la peine, l’a immédiatement relevé de ses fonctions.
Dirigeant politique sans charisme, membre du parti indépendantiste radical Ensemble pour la Catalogne (JxC), M. Torra avait été choisi en 2018 par l’ancien président catalan Carles Puigdemont pour prendre sa place – ce dernier ayant fui en Belgique pour éviter les poursuites de la justice espagnole concernant la tentative de sécession d’octobre 2017. « La seule façon d’avancer est la rupture démocratique », comme « lors du 1er octobre », a lancé M. Torra, en référence à la date du référendum illégal d’autodétermination, avant de quitter définitivement le palais de la Généralité, siège du gouvernement régional.
« Vengeance de l’Etat »
Le vice-président du gouvernement régional, Pere Aragonès, chef de file du parti indépendantiste rival, la Gauche républicaine de Catalogne (ERC), a été chargé d’effectuer l’intérim, le temps que soit élu un nouveau président à la tête de la Généralité, probablement en janvier ou en février 2021.
Les faits qui étaient reprochés à M. Torra remontent à avril 2019, quand, en pleine campagne pour les élections législatives, il s’était refusé à enlever une pancarte réclamant la « liberté des prisonniers politiques » de la façade du palais de la Généralité. Malgré l’insistance et un ultimatum de la commission électorale, exigeant le respect du principe de neutralité des institutions en période électorale, il l’avait maintenu, de manière « récalcitrante », « réitérée » et « persistante », a estimé le haut tribunal espagnol.
Dès la publication de la sentence, les réactions politiques indignées ont fusé des rangs indépendantistes. A commencer par celles du mentor de M. Torra, Carles Puigdemont. « Une fois encore, l’Etat espagnol interfère dans nos institutions démocratiques », a-t-il publié sur Twitter, décidé à avancer, « de destitution en destitution, jusqu’à la République finale ». « La haine et la vengeance de l’Etat ne provoqueront aucune fissure dans notre engagement pour la liberté de la Catalogne », a commenté pour sa part M. Aragonès. Le club de football FC Barcelone a aussi critiqué, dans un communiqué, une décision de justice jugée « disproportionnée », et a défendu « le droit à la liberté d’expression ».
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