Xiongan, la ville nouvelle de Xi Jinping, sort de terre

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Située au milieu de nulle part, cette ville verte orientée vers la haute technologie selon ses promoteurs, doit accueillir 6 millions d’habitants en 2035. Si elle parvient à convaincre.

Par Frédéric Lemaître Publié aujourd’hui à 01h45

Temps de Lecture 4 min.

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Un travailleur des chemins de fer chinois sur le site de construction de Xiongan, où un train doit relier la ville à Pékin.
Un travailleur des chemins de fer chinois sur le site de construction de Xiongan, où un train doit relier la ville à Pékin. China Stringer Network / REUTERS

LETTRE DE PEKIN

Quarante ans après avoir transformé un petit port de pêche, Shenzhen, en une mégapole d’une vingtaine de millions d’habitants et vingt-cinq ans après avoir fait de Pudong, simple district de Shanghaï, un centre financier de taille mondiale, la Chine récidive.

A une centaine de kilomètres au sud-ouest de Pékin, une ville nouvelle est en train de voir le jour. Xiongan qui compte aujourd’hui un million d’habitants devrait en accueillir 6 millions en 2035. Quatre lignes de train à grande vitesse, deux canaux d’irrigation… Pas moins de 600 milliards d’euros devraient y être investis. Le président Xi Jinping s’y est déjà rendu à deux reprises : lors du lancement en 2017 et en janvier dernier.

Pour les Chinois, Xiongan sera la ville de Xi Jinping comme Shenzhen est celle de Deng Xiaoping. C’est « un projet qui aura une importance pour le millénaire à venir », affirment les officiels. Un projet comme on n’en rencontre « qu’une fois au cours de sa vie », s’enthousiasme Xi. C’est peu de dire que, dans ce domaine également, le numéro un chinois tient à se démarquer de Deng, le modernisateur du pays. Alors que Shenzhen et Pudong rivalisent de gratte-ciel, Xiongan sera – c’est promis –, une ville verte orientée vers la haute technologie.

Sans voiture et sans building

« Le but est de décongestionner Pékin et de mettre en œuvre de nouveaux modes de développement. Nous sommes les hôtes de la nature. Celle-ci doit rester l’élément dominant », affirmait Zhu Rongyan, un des urbanistes chargé du projet, lors d’une conférence donnée en mars à l’Institut français de Pékin

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Pour cet expert, après une phase de rattrapage économique puis un besoin de développement équilibré entre les villes et les campagnes, l’heure est venue pour la Chine de « rechercher l’harmonie entre la nature et la civilisation humaine ».

Un défi d’autant plus ambitieux que le Hebei, la province où se situe Xiongan, est l’une des plus polluées. D’ores et déjà, les industries textiles qui y sont installées ont été fermées ou transférées « ailleurs dans le pays ». Alors que les premiers habitants sont attendus en 2020, un quartier-témoin a déjà vu le jour. Quasiment sans voiture et sans building de plus de cinq étages, la ville de Xi Jinping, sera l’exacte opposée de la plupart des villes chinoises actuelles.

Si les navettes autonomes sont actuellement en phase de test, les visiteurs peuvent déjà faire leurs courses au supermarché sans caisse exploité par JD.com, un des leaders chinois de la vente en ligne. Il leur suffit d’avoir accepté le système de reconnaissance faciale et d’avoir enregistré leur compte WeChat qui sera automatiquement débité. De même, s’ils veulent passer une nuit sur place, l’hôtel déjà ouvert se fait un plaisir de leur louer une chambre à laquelle ils accèdent, là aussi, par reconnaissance faciale.

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