En Allemagne, l’AfD exclut un de ses cadres qui a proposé de « gazer » les réfugiés

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Christan Lüth, du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), en mars 2017.

Pour avoir proposé d’« abattre » ou de « gazer » les réfugiés, Christian Lüth, un cadre du parti Alternative pour l’Allemagne (AfD), a été exclu sans préavis de la formation d’extrême droite, lundi 29 septembre. Le bureau exécutif du groupe AfD à la chambre basse du Parlement, le Bundestag, où l’intéressé avait par ailleurs occupé des fonctions de porte-parole, a pris cette décision à l’unanimité.

M. Lüth avait été enregistré à ses dépens par une équipe de télévision, le 23 février, quand il avait accepté de rencontrer, dans un bar de Berlin, un journaliste pour une conversation « en off », c’est-à-dire en dehors du cadre d’une interview classique, rappelle le quotidien Die Zeit dans son édition de lundi. L’entrevue a été filmée en caméra cachée et les propos pour le moins décomplexés du politicien font partie d’un documentaire qui devait être diffusé, dans la soirée, sur la chaîne privée ProSieben − l’une des plus regardées outre-Rhin.

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« Nous pouvons ensuite tous les abattre »

Lors de cette entrevue, M. Lüth s’était prononcé en faveur de « l’arrivée d’encore plus » de migrants dans son pays, arguant que « plus la situation de l’Allemagne est mauvaise, mieux c’est pour l’AfD ». « Bien sûr, ça craint, pour nos enfants aussi. (…) Mais cela nous permettra probablement de continuer », poursuivait-il.

Le représentant d’extrême droite avait alors déroulé son projet pour les réfugiés :

« Nous pouvons ensuite tous les abattre. Ce n’est pas du tout un problème. Ou les gazer, ou ce que vous voulez. Je m’en fiche ! »

Si le nom de Christian Lüth n’est pas mentionné dans l’émission de ce lundi soir, l’homme a toutefois été identifié par plusieurs médias, poussant l’AfD à le renvoyer.

Déjà suspendu en avril

L’homme, âgé de 44 ans, s’était déjà fait suspendre de la formation d’extrême droite en avril, après avoir revendiqué des origines « aryennes » et s’être défini comme « fasciste ». Il avait rejoint les rangs de l’AfD en 2013 et en avait occupé le poste de porte-parole du groupe parlementaire depuis l’entrée de ce parti en 2017 à la chambre des députés.

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Cette affaire intervient à un moment où l’AfD, principal parti d’opposition au Bundestag, est tiraillée par des rivalités et des règlements de comptes entre son aile plus modérée et son aile radicale, proche des mouvements néonazis. Cette dernière, qui exerce une influence croissante, milite notamment pour la fin de la culture de repentance envers les crimes perpétrés par le régime nazi entre 1933 et 1945. La police a récemment décidé de la placer sous surveillance en raison de la menace qu’elle peut constituer pour la démocratie.

Le Monde avec AFP

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