une pandémie interminable et très politisée aux Etats-Unis

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Des milliers de drapeaux, représentant les 200 000 Américains morts du Covid-19, ont été plantés sur la pelouse du National Mall à Washington, le 22 septembre 2020.

Certes, 20 000 drapeaux représentant 200 000 morts du Covid-19 ont été plantés sur la pelouse au pied du Washington Monument, l’obélisque qui surplombe le National Mall de Washington. Mais l’hommage rendu du lundi 21 septembre au mercredi 23 septembre aux victimes américaines du nouveau coronavirus n’est pas dû aux autorités du pays ; un groupe de citoyens, soucieux de rappeler l’ampleur de la pandémie, est à l’origine du Covid Memorial Project. Cette initiative privée en dit long sur les différentes manières dont les Etats-Unis traversent l’une des plus grandes crises sanitaires du siècle : entre déni, fatalisme et colère.

Avec près de 205 000 victimes et 7 millions de cas officiellement enregistrés, la première puissance mondiale est, en chiffres absolus, la nation la plus touchée du monde. Rapportées à la population, ces données, près de 600 morts pour un million d’habitants, la placent au dixième rang des pays les plus affectés par la pandémie. Avec une moyenne de 800 décès et de 40 000 nouveaux cas quotidiens depuis plusieurs semaines ainsi qu’une récente tendance à la hausse observée dans une vingtaine d’Etats et dans des régions jusque-là épargnées, l’inquiétude devrait être à son comble.

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Pourtant, selon les régions et selon les populations, la maladie semble toujours recouvrir des réalités différentes. L’absence de politique nationale pour lutter contre le virus, la manière dont la maladie a frappé de manière inégale les territoires et les communautés, et enfin la politisation de la crise sanitaire par le président Donald Trump, enclin depuis février à minimiser l’ampleur de la pandémie, expliquent les différences de perceptions dans la population. Ce contexte particulier a empêché l’endiguement de la « première vague » et pourrait aggraver le rebond attendu cet automne.

Des décisions en ordre dispersé

Le fait que certaines communautés sont touchées de manière disproportionnée a créé un angle mort pour des populations moins concernées. Ainsi, chez les personnes de moins de 65 ans, le taux de mortalité est deux fois plus élevé parmi les minorités (afro-américaine, hispanique et amérindienne) que chez les Américains blancs. Par ailleurs, disséminées sur un territoire vaste comme l’Europe, les presque mille décès quotidiens n’engorgent pas les hôpitaux ou les morgues, comme cela a pu être le cas au début de la pandémie à New York – une dilution qui, dans certains endroits, atténue la réalité de la maladie. Enfin, les chiffres égrénés chaque jour, sans réelle inversion de tendance, semblent s’inscrire désormais dans une « nouvelle normalité », comparable au fatalisme d’une grande partie de la population américaine face aux quelque 40 000 morts par armes à feu (dont deux tiers de suicides) enregistrés chaque année dans le pays.

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