Des Vénézuéliens manifestent contre les pénuries d’essence

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Les automobilistes font la queue à une station-service, à Caracas, le 3 juin 2020.

Faute d’essence, le Venezuela va-t-il s’embraser ? Depuis cinq jours, les habitants de l’Etat du Yaracuy, dans l’ouest du pays, manifestent contre les pénuries de combustible. De Nirgua à San Felipe, sept municipalités ont été touchées par un mouvement de protestation que l’opposition voudrait voir s’étendre à l’ensemble du pays. Les groupes de manifestants ont été rapidement dispersés à coup de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc. Selon l’organisation non gouvernementale Foro Penal (Forum Pénal), trente-deux personnes, dont deux adolescents, ont été arrêtées. Trente sont encore détenues.

Dimanche 27 septembre à Caracas, le chef de l’opposition Juan Guaido a exprimé son soutien aux protestataires du Yaracuy. Il a appelé ses concitoyens à former partout dans le pays des « commandos pour la liberté et pour des élections libres ». Mais l’opposition, très divisée, ne semble pas en mesure de capitaliser le mécontentement populaire.

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« On n’en peut plus », résume devant la caméra d’un téléphone portable une femme de 50 ans aux traits tirés. Les images qui circulent sur les réseaux sociaux montrent des petits groupes de manifestants en colère et des échauffourées parfois violentes avec les forces de l’ordre. « Soldat, écoute, notre lutte est aussi la tienne », scandaient les gens à Yaritagua. Aucun dirigeant d’opposition n’a fait acte de présence dans le Yaracuy.

Les causes du mécontentement s’aggravent

Un enregistrement audio attribué au maire de Peña, Juan Parada, a contribué à échauffer les esprits. On y entend l’élu appeler ses partisans à « marquer un à un » les protestataires. « Il faut leur dire : si tu appelles à manifester, ne viens pas te plaindre si ton commerce est saccagé ou si les colectivos interviennent », dit en substance M. Parada. Les « colectivos » sont ces groupes prêts à tout pour défendre la révolution bolivarienne, y compris à user de leurs armes. « Les chavistes ne vont pas rester les bras ballants », conclut le maire.

Dans le Yaracuy, comme dans le reste du pays, les pannes d’électricité sont quotidiennes. Mais l’eau, elle, n’arrive qu’un jour sur trois. L’essence se fait encore plus rare. Dans ce pays immensément riche en pétrole, les queues de voitures immobiles devant les pompes à essence font désormais partie du paysage. Même la capitale, Caracas, n’est plus épargnée par le manque de combustible. Le confinement décrété en mars pour faire face à la pandémie du Covid-19 a encore empiré les conditions de vie d’une population épuisée par sept ans de récession. Dimanche, des incidents ont également été signalés à San Sebastian de los Reyes, dans le département d’Aragua, et à Santa Maria de Ipire dans le Guarico.

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