En Suisse, une votation à 6 milliards de francs pour de nouveaux avions de combat

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Un F/A-18 de l’armée suisse, en février 2019, à Payerne, dans le canton de Vaud.

A 28 ans, la Vaudoise Fanny Chollet dispose d’une compétence plutôt rare. Son métier consiste à piloter un F/A-18 Hornet au-dessus de l’exigu territoire helvétique. « J’ai escorté des avions diplomatiques, intercepté des aéronefs en violation de l’espace aérien et pris part à la sécurisation du ciel de Davos lors du Forum économique mondial, énonçait-elle, en août, au quotidien Le Temps. Nous avons aussi volé à l’étranger plusieurs fois. Aux Etats-Unis, aux Pays-Bas ou au Royaume-Uni, où nous nous entraînons régulièrement au vol de nuit. »

Depuis février 2019, Fanny Chollet est la première femme à tenir les commandes d’un appareil de l’armée de l’air helvétique. Le ministère de la défense n’a pas hésité bien longtemps avant d’utiliser cet atout féminin inespéré. Le 26 juin, la ministre Viola Amherd lançait à Berne la campagne du gouvernement aux côtés de la jeune capitaine, promue visage souriant mais conquérant d’une Suisse « plus sûre », grâce aux nouveaux avions de combat que le pays souhaite acquérir pour remplacer sa flotte d’appareils américains vieillissants.

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« Nous assurons la souveraineté du pays dans les airs, dit Fanny Chollet. J’espère que les Suisses voteront en connaissance de cause. Bien sûr que les pilotes ont un intérêt personnel dans le dossier. Mais c’est surtout celui du pays qui doit prévaloir. Nos avions deviennent vieux, nos services sont nécessaires et il n’y a pas d’alternative aux chasseurs» Mais ce qui passe comme une lettre à la poste dans d’autres pays, et sans consultation préalable des contribuables, est loin d’être une formalité dans la Confédération. Il y a six ans, la population avait ainsi retoqué par 53,4 % des voix un crédit pour l’acquisition de chasseurs suédois Gripen.

Quatre constructeurs en lice

Les analystes politiques n’avaient pas tardé à relever l’importance du vote féminin dans ce non, d’où la stratégie du gouvernement de mettre, cette fois, les femmes en première ligne de sa campagne. Le Conseil fédéral a aussi changé de tactique : au lieu de faire voter les Suisses sur un type d’appareils précis, il leur demande aujourd’hui d’accepter le principe même d’un achat, sans entrer dans les détails. La décision (« arrêté fédéral ») du gouvernement, qui est soumise au vote dimanche 27 septembre, précise que le constructeur remportant l’appel d’offres devra investir 60 % du montant du contrat dans l’économie suisse (65 % en Suisse alémanique, 30 % en Suisse romande et 5 % en Suisse italienne). L’achat doit également être lié à la modernisation d’un système de défense sol-air.

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