Confrontée à une crise sans précédent, l’Argentine veut redonner confiance en son économie

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Le ministre argentin de l’économie, Martin Guzman, à Buenos Aires, le 31 août 2020.

Recul du produit intérieur brut (PIB) de 19,1 % au deuxième trimestre 2020, hausse du taux de chômage de près de trois points en quelques mois (il atteint 13,1 % de la population active, un record depuis 2004), progression de la pauvreté, qui pourrait toucher six enfants sur dix à la fin de l’année… En Argentine, les chiffres témoignant des conséquences de la crise liée à la pandémie de Covid-19 sont alarmants : « La pandémie a porté un coup très dur à l’économie mondiale, mais surtout à l’Argentine, qui vivait déjà une crise », a rappelé le ministre de l’économie, Martin Guzman, mardi 22 septembre.

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Il a présenté devant le Congrès le projet de budget 2021, le premier du gouvernement de centre gauche, au pouvoir depuis décembre 2019. Ce texte se veut, selon le ministre, « une étape fondamentale dans le processus de stabilisation de l’économie argentine et pour la ramener sur le chemin d’une croissance inclusive et stable. »

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Après une année 2020 en récession (– 12,1 %, d’après les prévisions officielles), la troisième d’affilée pour le pays frappé par une grave crise depuis 2018, le gouvernement anticipe une croissance de 5,5 % en 2021. « C’est un objectif cohérent, car on peut penser que le pire est passé en ce qui concerne la paralysie de l’activité économique due à la pandémie », estime Matias Rajnerman, chef économiste du cabinet de conseil Ecolatina. La crise sanitaire sévit toujours dans le pays, mais après une première période de confinement très strict, la majorité des activités économiques a repris.

Fonte des réserves en devises internationales

L’économiste d’Ecolatina se montre plus dubitatif en ce qui concerne les prévisions d’inflation – fléau national récurrent – émises par le gouvernement, qui table sur 32 % en 2020 et 29 % en 2021. « Nous prévoyons plutôt 35 % cette année, et au moins 40 % l’an prochain, souligne-t-il. Les prix du gaz, de l’électricité et de l’eau ont été gelés pendant la crise sanitaire, et les négociations pour les augmentations de salaire au sein de chaque secteur n’ont pas eu lieu. » Le rattrapage de ces augmentations (services, loyers, salaires…) lors du déconfinement pourrait faire bondir le taux d’inflation.

De même, la dépréciation du peso devrait aussi pousser les prix vers le haut : « Le gouvernement veut se montrer optimiste, et pense qu’il réussira à tranquilliser les marchés, note M. Rajnerman, mais ses mesures n’ont pas eu jusqu’ici l’effet escompté. » Malgré le succès, en août, de la restructuration de la dette publique détenue par les créanciers privés, et la sortie du pays du défaut de paiement, la méfiance sur les marchés demeure forte, et les Argentins continuent de bouder leur monnaie.

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