[Faits Divers] “Gènes de sauvages” : Brigitte Bardot renvoyée en correctionnelle

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INJURES RACIALES. Visées par plusieurs plaintes après son courrier surréaliste dépeignant les Réunionnais comme “des autochtones ayant gardé leurs gènes de sauvages” il y a un an, l’ex-actrice est renvoyée devant le tribunal.

À 85 ans, Brigitte Bardot est en passe de rajouter une nouvelle ligne à son casier judiciaire. L’ancienne star du cinéma vient d’être renvoyée devant le tribunal correctionnel par un juge d’instruction dionysien dans l’affaire du courrier nauséabond qu’elle avait écrit au préfet de la Réunion en mars 2019 et diffusé auprès de plusieurs médias dont le JIR et Zinfos974.

Dans cette lettre écrite en tant que présidente de la Fondation qui porte son nom, l’actrice retraitée devenue ardente défenseuse de la cause animale fustigeait en des termes ahurissants les Réunionnais en raison de mauvais traitement infligés par certains aux animaux, aux chiens en particulier.

Souhaitant alerter le préfet Amaury de Saint-Quentin, elle se lançait en fait dans une diatribe contre une île rebaptisée “l’île du Diable” et ses habitants qualifiés “d’autochtones ayant gardé leurs gènes de sauvages” et de “population dégénérée encore imprégnée des coutumes ancestrales, des traditions barbares qui sont leur souche.”  L’égérie de Vadim et Godard enfonçait le clou, affirmant que “tout ça a des réminiscences de cannibalisme des siècles passés” et confiant “avoir honte de cette île, de la sauvagerie qui y règne encore.”

Un sérieux dérapage qui n’avait pas manqué de faire réagir à la Réunion mais aussi en métropole, les plaintes affluant sur le bureau du procureur de Saint-Denis. Se sont en effet constitués parties civiles la Ligue des Droits de l’Homme, la fédération des associations tamoules de la Réunion, le député Jean-Hugues Ratenon, mais également la Licra et le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP).

 

 

“Une caricature de son combat”

 

L’ancienne vedette présentera bien des excuses quelques jours plus tard dans un communiqué à l’AFP, justifiant néanmoins son action : “Mon seul tort est d’avoir fustigé l’ensemble de la population en blessant ceux qui ne blessent pas les animaux. Je leur demande de me pardonner”, écrivait-elle alors. 

Ce qui n’a pas empêché, un an plus tard, que le juge d’instruction saisi de l’affaire décide du renvoi en correctionnelle de Brigitte Bardot et de son chargé de communication, expéditeur des écrits incriminés. Pour le juge, dans une ordonnance datée du 30 avril, il ne fait aucun doute que la Tropézienne est bien l’autrice de cette lettre “stigmatisant les habitants de la Réunion” et comportant “des expressions outrageantes, des termes de mépris ou des invectives.”

Une décision saluée par les parties civiles : “On aura enfin des explications et sans doute une sanction. Il est temps que Mme Bardot comprenne que, si son combat pour a cause animale est juste, il ne l’autorise pas à dire tout et n’importe quoi, sauf à devenir la caricature de son propre combat” a commenté Me Philippe Pressecq, l’avocat saint-pierrois de la Licra et du MRAP.

Ce ne sera malheureusement pas la première fois que l’héroïne du Mépris se retrouve jugée pour des propos ouvertement racistes. Déjà condamnée à cinq reprises pour des dérapages similaires, notamment en 2011 pour ses propos sur la communauté musulmane et les sacrifices de l’Aïd. Elle avait alors écopé de 15 000 euros d’amende pour “incitation à la haine raciale.”

 

Sébastien Gignoux

 

 

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