« L’Etat britannique reste sans conteste un Etat de type européen »

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Tribune. Le Royaume-Uni a quitté l’Union européenne (UE). Mais avons-nous, et allons-nous quitter l’Europe ? Du pur point de vue géographique, nos options sont certes limitées. Mais économiquement et culturellement, une part importante du discours qui a accompagné le Brexit impliquait qu’une fois libérés des contraintes juridiques et politiques de l’UE nous pourrions choisir une voie très différente. Et d’ailleurs au cours des derniers jours, Boris Johnson a très clairement montré que rien – pas même un traité international que nous avons signé – ne saurait s’opposer à notre « liberté » de le faire.

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En vérité, quatre ans après le référendum fatidique du 23 juin 2016, il est frappant de constater à quel point le Royaume-Uni est resté européen. Sans doute ne nous définissons-nous pas comme Européens. Près de 60 % des Britanniques ne se considèrent pas comme Européens, alors que les Français sont moins de 40 % à ne pas le faire, et les Allemands moins de 30 %. Cela explique assurément la plus grande fragilité des liens amarrant le Royaume-Uni au projet européen, et donc, au moins indirectement, le vote en faveur du Brexit.

Le fait que nous ne nous considérions pas comme des Européens (continentaux) ne signifie pas pour autant que nous nous comportons – politiquement ou culturellement – comme si nous étions des Asiatiques ou des Australasiens. Tout le monde sait que nos échanges commerciaux se font essentiellement avec l’Europe. Tout comme, dans le secteur du tourisme et des voyages, l’Europe reste la destination préférée des Britanniques, puisqu’elle représente plus des quatre cinquièmes de leurs séjours à l’étranger.

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Rien n’indique non plus que le peuple britannique, ou son gouvernement, ait l’intention d’opter pour un modèle social et économique radicalement différent une fois le Brexit consommé. Alors qu’il était encore ministre des finances, Philip Hammond avait reconnu en 2017 que le Royaume-Uni était une économie « de style européen », avant d’ajouter que lui fermer l’accès aux marchés européens l’obligerait à s’engager dans la voie d’une dérégulation massive.

Le miroir des divergences

Le premier point était exact ; le second, en revanche, n’a jamais été qu’un bluff. Au lieu de nous promettre de nous décharger du poids mort de la bureaucratie bruxelloise telle qu’est s’est illustrée par les directives sur le temps de travail ou la qualité des eaux de baignade, le gouvernement a promis – tant à la population britannique qu’à nos voisins de l’UE – de préserver ou d’accroître la protection de l’environnement et du droit du travail.

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