Le mariage en temps de crise, un pari risqué pour les entreprises

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A Pékin, le 14 septembre 2020.

Avant les mariages, il y a la rupture des fiançailles : celle entre le joaillier Tiffany et l’empire du luxe LVMH ou la vente avortée de Victoria’s Secrets. La pandémie de Covid-19, qui a paralysé l’économie mondiale, a commencé par faire tomber de nombreux rachats d’entreprises engagés avant la crise, même si la tendance est à la reprise. Depuis quelques semaines, les affaires repartent, avec l’acquisition partielle du chinois TikTok par Oracle et Walmart, le rachat par Nvidia, fabricant de semi-conducteurs pour jeux vidéo, du britannique Arm ou la vente de la biotech Momenta à Johnson & Johnson.

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Comme l’a expliqué la banque Goldman Sachs, les précédentes récessions (au début des années 1990, lors de l’éclatement de la bulle Internet, en 2000, puis de la crise financière de 2008) ont conduit à une division par deux du nombre des fusions et acquisitions. C’est largement le cas cette année : la valeur totale des rapprochements atteint 1 800 milliards de dollars (1 540 milliards d’euros), dans le monde, au cours des huit premiers mois de l’année, un recul de 31 % par rapport à 2019. Les fusions se font en général en trois vagues : la première vise les « canards boiteux », vendus faute de pouvoir survivre ; la deuxième, les consolidations sectorielles, pour dégager des synergies ; la troisième concerne les opérations de croissance externe dans des secteurs nouveaux et internationaux.

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La première phase a partiellement été entravée par la banque centrale américaine, la Réserve fédérale (Fed), qui a financé les entreprises jusqu’à plus soif, les mettant artificiellement à l’abri de la faillite. La course aux liquidités du printemps a permis aux croisières Carnival de lever des capitaux pour survivre, tandis que les compagnies aériennes ont bénéficié d’aides publiques. Ces « entreprises zombies » sont mortes, mais rien ne se passe tant qu’elles ont du cash. Aucun rapprochement n’a encore eu lieu dans l’aérien américain, hormis un accord commercial entre American Airlines et JetBlue. Seul le secteur pétrolier, déjà moribond et surendetté avant la crise, a connu un début de consolidation : le géant Chevron a ainsi racheté le producteur d’hydrocarbures Noble Energy, tandis que Marathon Oil a cédé ses stations essences au propriétaire japonais de la chaîne 7-Eleven.

Une course vers le monde de demain

La deuxième vague d’acquisitions concerne des domaines dont les dirigeants sont familiers. Covid-19 oblige, il s’agit d’accords où les directions avaient déjà engagé des pourparlers ou se connaissaient déjà – difficile de faire des avances ultraconfidentielles par téléconférence. On le note dans deux secteurs majeurs qui connaissent le succès : le numérique et la pharmacie. Microsoft, faute d’avoir mis la main sur TikTok, dépense 8,5 milliards de dollars pour les jeux vidéo de ZeniMax Media, tandis que Teladoc a fusionné avec Livongo pour former le numéro un mondial des consultations médicales par vidéo.

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