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Facebook « rejettera toutes les publicités politiques qui déclarent un candidat vainqueur avant que les résultats officiels n’aient été confirmés », a annoncé mercredi 23 septembre un porte-parole de l’entreprise. Alors que les résultats de l’élection présidentielle américaine pourraient n’être connus qu’avec beaucoup de retard, en raison des perturbations engendrées par la pandémie et du décompte plus long des votes par correspondance, de nombreux observateurs craignent que Donald Trump ou ses soutiens ne revendiquent la victoire avant que les résultats définitifs ne soient connus.
Mark Zuckerberg avait déjà annoncé le 3 septembre : si « un candidat ou un parti tente de se déclarer vainqueur avant que les résultats ne soient définitifs, nous ajouterons une mention à leurs messages précisant que les résultats officiels ne sont pas encore connus, et redirigeant les lecteurs vers ces résultats ». Cela ne concernait pas les publicités. Facebook se basera sur les données collectées par l’agence de presse Reuters et le National Election Pool, une coalition de médias (ABC News, CBS News, CNN, et NBC News) pour établir quels résultats le réseau social considérera comme « fiables ».
Le PDG de Facebook avait également annoncé qu’il serait interdit de publier de nouvelles publicités politiques durant la semaine précédant le vote. Une mesure jugée largement timorée, puisqu’elle ne concerne pas les publicités créées avant cette date, qui pourront continuer d’être diffusées y compris le jour du vote – contrairement à ce qui prévaut en France et dans d’autres pays d’Europe, les publicités politiques sont autorisées par la loi durant toute la campagne aux Etats-Unis.
Facebook a durci à plusieurs reprises ses règles sur les publicités politiques aux Etats-Unis, mais des publicités mensongères continuent d’y être diffusées, financées notamment par des groupes d’influence républicains, mais aussi par des groupes soutenant les démocrates. Elles représentent cependant une faible proportion des publicités diffusées, objecte l’entreprise, dont l’outil de transparence publicitaire est beaucoup plus complet que ceux proposés par Google ou Twitter.
Bras de fer sur la responsabilité des réseaux sociaux
Ces changements surviennent alors que le gouvernement et Donald Trump poursuivent une intense croisade contre les réseaux sociaux, et notamment Facebook, qu’ils accusent, sans preuve, de favoriser indûment les messages de gauche.
Mercredi, le président des Etats-Unis a menacé de prendre des « mesures concrètes ». Outre plusieurs procédures en cours pour abus de position dominante, l’administration Trump a engagé un projet de réforme de la « section 230 », le texte de loi qui permet aux réseaux sociaux de ne pas être pénalement responsables des contenus publiés par des internautes sur leurs plates-formes, en respectant quelques conditions.
Donald Trump a affirmé à plusieurs reprises vouloir réformer ce texte pour mettre fin au « biais politique » prodémocratie des réseaux sociaux qu’il dénonce. Une affirmation qui n’est confirmée par aucune étude sérieuse, au contraire : les propres outils de Facebook montrent que les contenus les plus populaires sur la plate-forme sont très majoritairement conservateurs. A tel point que le réseau social se retrouve régulièrement en porte-à-faux entre ses salariés, majoritairement de gauche, et ses utilisateurs. « L’une des choses dont nous parlons peu dans l’entreprise est le fait que… la communauté que nous servons est, en moyenne, un peu plus conservatrice idéologiquement que la plupart de nos employés », avait déclaré Mark Zuckerberg lors d’une réunion générale avec ses employés à la mi-juin, dont le contenu a été révélé mercredi par le site The Verge.
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