Lobbying des Etats-Unis à l’ONU contre les causes progressistes

0
50

[ad_1]

Mike Pompeo, le secrétaire d’Etat américain,  au Sénat du Wisconsin à Madison, le 23 septembre.

Mike Pompeo aura tout fait pour organiser un événement réussi. Pour être sûr d’être rejoint par le plus grand nombre de diplomates, ce mercredi 23 septembre, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, le secrétaire d’Etat américain avait choisi un motif en apparence consensuel – la célébration de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 – et fait envoyer les invitations dans chaque capitale par le biais des missions américaines à l’étranger, deux semaines à l’avance.

Alertés par des ONG que le chef de la diplomatie américaine voulait profiter de l’événement pour faire la promotion de la commission sur les droits inaliénables qu’il a créée en 2019, soupçonnée d’être un véhicule pour faire reculer les droits des femmes ou ceux de la communauté LGBT, les diplomates européens et britanniques se sont alors bien gardés d’envoyer des ambassadeurs au rendez-vous, juste des observateurs par politesse diplomatique.

Côté européen, la Hongrie, la Pologne et la Roumanie ont fait sécession et signé la déclaration conjointe proposée par Mike Pompeo. Les autres ont orchestré une campagne coordonnée sur les différents comptes Twitter des pays membres à l’heure même de l’événement. « Il n’y a pas de hiérarchie entre droits humains, aucune subordination de l’un sur un autre », pouvait-on lire sur le compte de l’ambassadeur français à l’ONU, Nicolas de Rivière.

Des diplomates moins prévisibles

Ce n’est pas la première fois que la façon dont Washington avance ses pions sur des sujets de droits humains inspire la méfiance des Européens et des pays libéraux au sein des Nations unies. « Pour cette administration, les droits civils et politiques – en particulier le droit à la religion et à la liberté d’expression – comptent plus que les droits économiques, sociaux et culturels – droit à la santé, à l’éducation ou au logement », explique un diplomate européen. « L’idée des droits inaliénables de Mike Pompeo, c’est qu’il y a trop de droits réclamés par trop de groupes différents, et il faut donc revenir aux bases, analyse Louis Charbonneau, directeur de plaidoyer auprès de l’ONU à Human Rights Watch. C’est une façon de se débarrasser du droit à l’avortement, ou des droits LGBT. »

Lire aussi Aux Etats-Unis, les homosexuels restent une cible

Depuis l’accession de Donald Trump à la Maison Blanche, les diplomates américains ne sont plus aussi prévisibles qu’avant au sein de la Troisième Commission de l’ONU, celle où se négocient les résolutions relatives aux droits humains. « Tout cela semblait téléguidé par la mouvance très chrétienne conservatrice du vice-président, Mike Pence », analyse un deuxième diplomate.

Il vous reste 55.68% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: