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Les résolutions de nouvelle année ont parfois du bon. Et il leur arrive même d’être tenues jusqu’au bout. En janvier 2016, Maria Grazia Chiuri rentre du Pérou, où elle a passé des vacances avec son époux. L’ascension du Machu Picchu a fatigué ses poumons de fumeuse, le mal des montagnes l’a usée. La styliste italienne, alors à la direction de la création de Valentino, en tandem avec son compère de longue date, Pierpaolo Piccioli, prend une décision.
A 51 ans, après dix-sept ans passés dans la maison de couture italienne, elle se dit qu’est venu le temps de l’aventure. Quand le téléphone sonne, et qu’on lui propose une place de directrice artistique au sein d’une des marques du groupe LVMH, elle demande des détails. Et rencontre bientôt Sidney Toledano, alors PDG de Christian Dior Couture (aujourd’hui à la tête du LVMH Fashion Group).
Il lui propose de dessiner toute la femme Dior – le prêt-à-porter, la couture, les accessoires. « Je me suis dit : “Si je ne change pas maintenant, je ne changerai jamais”. Il était temps », s’en amuse-t-elle aujourd’hui. Dès l’annonce de sa nomination, en juillet 2016, un commentaire balaie tous les autres : enfin une femme à la tête de Dior, après presque soixante-dix ans d’existence de la maison. Dans un communiqué, elle déclare : « C’est une grande responsabilité d’être la première femme à diriger la création d’une maison si résolument liée à l’expression de la féminité. »
Dior, l’enfant chéri de Bernard Arnault
La citation aurait pu être plus courte. La direction artistique de Dior est, de fait, une grande responsabilité. C’est une tâche évidemment énorme que de dessiner les collections de l’une des marques les plus connues au monde, d’être à l’une des places les plus scrutées du luxe parisien, de se trouver aux manettes du joyau de Bernard Arnault. Car le patron de LVMH ne s’en est jamais caché : il a un attachement particulier à la marque, une affection due au fait que sa propre mère rêvait devant les silhouettes New Look du grand couturier dans les magazines. Dior est aussi la première maison qu’il a achetée (en 1985) et dirigée. La première pierre sur laquelle il a bâti son empire et sa réputation. Un enfant chéri qu’il couve encore, attentif à chaque passage pendant les défilés, à la moindre parution dans la presse.
En quatre ans et demi, Maria Grazia Chiuri a dessiné pour Dior des tee-shirts blancs rehaussés de slogans féministes, des jupons de tulle portés sur de grandes culottes, associé de gros godillots plats confortables à des robes « habillées », coiffé les mannequins de bérets. De la mode portable, accessible, loin de toute extravagance. Et qui marche. Si Dior, comme toutes les entités du groupe LVMH, ne publie pas les détails de ses chiffres, son PDG, Pietro Beccari, estime que la maison « vit un momentum très favorable entre la femme, l’homme, la joaillerie et tous ses autres métiers ».
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