du plomb dans le sang des enfants d’Hoboken

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L’usine Umicore d’Hoboken, à Anvers, le 19 août.

Devant sa petite maison blanche fraîchement rénovée, Hasan Assaidi pointe, juste au bout de sa rue, la cheminée industrielle qui s’élance vers un soleil pesant. « Eux, je ne leur fais pas confiance, ils ne disent jamais la vérité ! » « Eux », c’est Umicore, un grand groupe industriel spécialisé dans la production et le recyclage de métaux non ferreux, dont les activités à Hoboken, au sud-ouest d’Anvers, sont à l’origine d’une pollution au plomb détectée dans des échantillons sanguins des enfants du quartier.

Lors des derniers tests, effectués en juin par l’institut d’hygiène de la province d’Anvers, près de la moitié des enfants examinés se situaient au-dessus du seuil de dangerosité de 5 microgrammes de plomb par décilitre de sang. Des résultats qui ont fait réagir les responsables politiques locaux. Après avoir tergiversé, la majorité qui unit socialistes, libéraux et nationalistes flamands de la N-VA, sous l’autorité du bourgmestre d’Anvers Bart De Wever, a finalement accepté qu’une commission logement du conseil communal d’Anvers soit consacrée à ce dossier, jeudi 24 septembre. « C’est un premier pas, mais nous aurions aimé une commission à l’écoute des habitants et chargée d’enquêter indépendamment » sur les causes de cette pollution, déclare Ilse van Dienderen, conseillère communale Groen (Verts) à Anvers, qui dénonce le « manque de transparence » d’Umicore.

Car la situation à Hoboken n’est plus vraiment sous contrôle. Luc Gellens, vice-président d’Umicore, le reconnaissait dans une interview accordée en juillet au quotidien flamand De Standaard : « Il serait préférable qu’il n’y ait pas de familles avec de jeunes enfants vivant dans la région, disait-il. Ou bien à distance suffisante, et je parle de plus d’un kilomètre. »

Effets potentiels irréversibles

Aujourd’hui, le site d’Umicore, à Hoboken, est ceinturé d’habitations. Des jeunes du quartier sont atteints de maux étranges. « Trois de mes enfants sont malades, déplore Hassan Assaidi. Les trois autres, il faudra les protéger. » La plus grande, 17 ans, souffre de rhumatismes précoces très douloureux. Son adolescent de 14 ans a le nez, les sinus et les oreilles encombrés. L’école signale par ailleurs des problèmes de concentration. Sa cadette, âgée de 8 ans, accuse un retard de croissance important. « Le problème, c’est l’usine. Mais il n’est pas facile de prouver un lien direct avec ces maladies. Aller en justice, cela prendrait des années », lâche Hassan, tout en affichant un sourire contrarié.

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