Face à la crise, le Royaume-Uni abandonne son budget et étend les mesures d’aide d’urgence

0
47

[ad_1]

Le chancelier de l’Echiquier Rishi Sunak, à Londres, le 24 septembre 2020.

Costume sombre, ton sévère, Rishi Sunak, le chancelier de l’Echiquier britannique, a reconnu jeudi 24 septembre à la Chambre des communes la sévérité de la crise économique à laquelle fait face le Royaume-Uni : « Je ne peux pas sauver toutes les entreprises, ni tous les emplois. Aucun chancelier ne le pourrait. » Selon les prévisions de l’assureur Allianz, la récession britannique en 2020 devrait atteindre – 11,8 %, en faisant le pays européen le plus touché, à égalité avec l’Espagne.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Covid-19 : au Royaume-Uni, Boris Johnson annonce un couvre-feu pour les pubs et recommande le télétravail

Face à cet effondrement économique, M. Sunak avait prévu de présenter à l’automne un grand plan de relance, à l’instar de ce que vient de faire la France. La situation sanitaire l’oblige à y renoncer. Son gouvernement vient d’annoncer de nouvelles mesures de restriction, pour tenter d’enrayer une deuxième vague de la pandémie. Les pubs et restaurants doivent désormais fermer à 22 heures, les employés sont encouragés à pratiquer le télétravail et, dans certaines régions, les rencontres entre différents foyers sont interdites. « Il est clair que, pour les six prochains mois au moins, le virus et les restrictions feront partie de notre vie », explique M. Sunak. L’espoir d’une crise courte et passagère est enterré.

Injection de liquidités

Dans ces circonstances, il n’est plus question de présenter un plan de relance avec des mesures sectorielles ciblées. Les entreprises risqueraient de ne pas pouvoir en profiter alors que l’économie restera partiellement fermée. L’heure reste aux mesures d’urgence et à l’injection directe de liquidités.

M. Sunak a donc présenté jeudi deux grandes mesures. D’abord, il a décidé de prolonger le programme de chômage partiel. Celui-ci, qui devait s’arrêter fin octobre, est étendu pour six mois supplémentaires. Il change néanmoins un peu de forme. Jusqu’à présent, un employé pouvait percevoir jusqu’à 80 % de son salaire tout en restant chez lui. Désormais, il devra travailler au moins le tiers du temps prévu sur son contrat, payé par son employeur, tandis que l’Etat paiera les deux tiers restants. L’objectif est d’éviter que des emplois non viables soient maintenus artificiellement en vie.

La fréquentation des magasins stagne depuis début septembre et reste à 80 % de son niveau de l’an dernier

Ensuite, l’Etat britannique prolonge l’accès aux liquidités d’urgence pour les entreprises. Depuis le début de la crise, différentes mesures leur avaient permis d’obtenir des prêts garantis par l’Etat. Leur remboursement, prévu initialement sur six ans au maximum, pourra désormais être étalé sur dix ans, et dans certains cas sans intérêts. De même, le remboursement de certains impôts différés pourra être étalé. Enfin, la baisse de la TVA sur le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, qui devait s’arrêter en janvier, sera poursuivie jusqu’en mars 2021.

Il vous reste 51.8% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: