Grèce et Turquie s’engagent timidement sur la voie du dialogue

0
69

[ad_1]

Sur l’écran, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, s’exprime lors du 75e sommet de l’ONU, à New York, le 22 septembre.

Les efforts de la chancelière allemande, Angela Merkel, ont fini par payer. Après des semaines de médiation infructueuse, Ankara et Athènes ont annoncé, mardi 22 septembre, s’être entendus sur la reprise prochaine de pourparlers exploratoires visant à résoudre leurs différends maritimes, un premier pas vers une désescalade des tensions entre les deux pays.

« La Turquie et la Grèce sont prêtes à entamer des pourparlers exploratoires », a déclaré dans un communiqué le ministère de la communication turc à l’issue d’une visioconférence entre le président turc, Recep Tayyip Erdogan, Mme Merkel et le président du Conseil européen, Charles Michel. Le ministère des affaires étrangères grec a confirmé peu après, précisant que ces discussions auraient lieu « bientôt à Istanbul ».

Lire aussi Pourquoi la Grèce et la Turquie s’affrontent en Méditerranée orientale

La Grèce et la Turquie ont mené entre 2002 et 2016 des pourparlers exploratoires visant à définir le cadre d’un arbitrage international qui mettrait un terme aux multiples différends qui opposent les deux pays depuis plusieurs décennies : périmètre des eaux territoriales des îles égéennes, espaces aériens, délimitation des zones économiques exclusives en Méditerranée orientale…

Ankara a cependant interrompu ces discussions après la tentative manquée de coup d’Etat du 15 juillet 2016, en reprochant à Athènes d’avoir ouvert les bras aux putschistes en fuite. Les tensions se sont depuis lors accumulées, la découverte de gisements de gaz au large de Chypre, de l’Egypte et d’Israël attisant l’appétit d’une Turquie qui s’estime injustement tenue à l’écart des richesses sous-marines de la Méditerranée orientale. Cet été, les campagnes de prospection du navire turc Oruç-Reis, accompagné de vaisseaux de guerre, dans les eaux situées entre la Crète et Chypre, ont semé l’émoi en Grèce.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Turquie, Grèce, Chypre : pourquoi le gaz fait flamber la Méditerranée

La question chypriote

L’avancée réalisée mardi par les deux pays sur la voie du dialogue semble fragile. A peine la reprise des pourparlers annoncée, le porte-parole du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) du président Erdogan, Ömer Celik, a indiqué en conférence de presse qu’à ce stade, « il n’est pas possible de définir le lieu et la date » du début des discussions.

Le chef de l’Etat turc a, quant à lui, souligné lors de sa visioconférence que les pas effectués par Athènes auraient une influence importante sur la direction que prendront les négociations, selon le communiqué du ministère de la communication. Alors que le sommet européen initialement prévu pour les 24 et 25 septembre, au cours duquel devait être examiné le comportement de la Turquie, a été repoussé aux 1er et 2 octobre, M. Erdogan a également réitéré ses demandes vis-à-vis de l’Union européenne : renégociation de l’accord d’Union douanière, libéralisation des visas, accord sur les migrants.

Il vous reste 45.42% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: