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Une peine de cinq mois d’emprisonnement avec sursis a été requise contre l’enseignant-chercheur niçois Pierre-Alain Mannoni, jugé mercredi 23 septembre en appel à Lyon pour le transport en 2016 de trois migrantes érythréennes.
« M. Mannoni a très bien compris quelles étaient les limites de la loi et il a fait un choix : celle de la transgresser ! », a déclaré dans son réquisitoire l’avocat général de la cour d’appel, Fabrice Tremel. « M. Mannoni a eu la volonté de soustraire ces trois personnes aux contrôles de l’Etat mis en place dans le cadre de sa politique migratoire », a-t-il estimé.
Accueilli au palais de justice de Lyon par plus de 200 militants d’associations et sympathisants, Pierre-Alain Mannoni, 49 ans, était jugé une nouvelle fois après trois ans d’une âpre bataille judiciaire.
Le principe de fraternité reconnu par le Conseil constitutionnel
Le 18 octobre 2016, ce père de famille, spécialiste en écologie marine, avait été interpellé au péage de La Turbie (Alpes-Maritimes), avec dans sa voiture trois Erythréennes « blessées » venues d’Italie, qu’il transportait d’un squat à son domicile afin de les héberger une nuit avant de les conduire à la gare de Cagnes-sur-Mer pour qu’elles puissent être soignées à Marseille.
Ce nouveau procès pour aide au séjour et à la circulation d’étrangers en situation irrégulière nourrit les espoirs des militants de l’aide aux migrants après la reconnaissance, en juillet 2018, du principe de fraternité par le Conseil constitutionnel, saisie par M. Mannoni et l’agriculteur de la vallée de La Roya (Alpes-Maritimes) Cédric Herrou, tous deux condamnés pour des faits similaires.
Quelques mois plus tard, la Cour de cassation avait annulé les peines des deux hommes à la faveur de cette décision du Conseil constitutionnel et renvoyé ces affaires devant la cour d’appel de Lyon.
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