[Faits Divers] VIDEO – Le meurtre d’André Camalon aux Assises : “On vit dans la peur”

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C’est ce mercredi qu’a démarré le procès à la cour d’assises des trois suspects mis en cause dans la mort d’André Camalon en avril 2017 à Sainte-Anne. 

Jean-René Moulouma, Georges Loto et Sylvain Valentin se retrouvent jusqu’à la fin de la semaine dans le box des accusés. Ils devront répondre des faits de cette nuit du 14 au 15 avril 2017, pendant laquelle André Camalon, 76 ans, a trouvé la mort. L’affaire avait sans nul doute suscité une vive émotion à La Réunion. 

Pour ces faits de séquestration ayant entraîné la mort, les trois hommes encourent jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité. 

Pour rappel, si l’agriculteur de 76 ans n’a pas survécu, son épouse Yvette, 67 ans, a quant à elle survécu à l’agression. Avec sa fille, elle se trouvait à la cour d’assises de Saint-Denis ce matin, et disait toujours “vivre dans la peur” plus de trois ans après les faits. “Tous les jours on vit dans la maison fermée, on a peur”, dit-elle. “Elle est très éprouvée”, renchérit sa fille. “Elle se sent pas capable de discuter, on est vraiment dans la souffrance”, explique-t-elle au sortir de la salle. 

En ce premier jour de procès, la fille des Camalon commentait cette souffrance encore plus dure aujourd’hui : “C’est la première matinée du procès, on apprend des choses qu’on ne savait pas, c’est très très dur. Pour l’instant, ce qu’on peut dire, c’est qu’on souffre beaucoup”. 

 



Rappel des faits : 

 

Dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 avril  2017 vers 1 heure du matin, trois silhouettes se faufilent sous une pluie battante aux abords de la maison cossue des époux Camalon à Petit Saint-Pierre à Sainte-Anne. Jean-René Moulouma connaît les lieux comme sa poche pour habiter le quartier. C’est lui qui guide ses complices jusqu’à une ouverture donnant sur la cuisine.

Avec Sylvain Valentin et Georges Loto, Jean-René Moulouma se crée une ouverture grâce à un pied-de-biche. Les deux gringalets du commando se glissent entre les barreaux. Ils ne leur restent plus qu’à faire entrer le colosse de la bande par la porte d’entrée. Les trois hommes, aux mains gantées et aux visages dissimulés sous des cagoules « maison » percées pour les yeux, pénètrent dans la chambre à coucher d’André Camalon.

L’agriculteur de 76 ans est tiré de son lit. Des mains épaisses saisissent sa gorge au risque de lui rompre le cou, comme en témoigneront des traces relevées au cours de l’autopsie. « Dédé », comme on le surnomme affectueusement, est solidement « saucissonné » pour l’empêcher de s’échapper.

Surtout, les furieux cambrioleurs ont bien l’intention de lui faire cracher le morceau. Persuadés qu’il est riche comme Crésus et qu’il cache un magot chez lui, ils sont déterminés à le faire parler. André Camalon, un vieux monsieur au caractère trempé, qui travaille sans compter sur les terres familiales depuis qu’il est devenu orphelin de mère à 5 ans, résiste à ses assaillants. Il reçoit en réponse un violent coup-de-poing à la face qui lui fracasse un sinus, une zone plutôt fragile du visage. Il souffre aussi d’un hématome à l’arrière du crâne, peut-être dû à une chute pendant l’agression.

André Camalon suffoque avant de faire un arrêt cardiaque qui lui sera fatal. Les voyous ne désarment pas pour autant. Comme l’agriculteur gît inanimé sur le sol et qu’ils n’ont toujours pas le butin tant espéré, ils font irruption dans une autre chambre de la vaste demeure. C’est là qu’Yvette Camalon dort toujours à poings fermés. Elle est si profondément endormie qu’elle n’a rien entendu des bruits étouffés par les murs.

Les brutes la saisissent et l’entraînent dans la chambre de son mari. Ce n’est évidemment pas anodin. Elle est confrontée au triste spectacle de son époux qui repose inerte sur le sol. Ainsi, ils espèrent la faire craquer pour qu’elle livre l’endroit secret où ils cachent leur bas de laine.

Ligotée à son tour, Yvette leur livre les clés du coffre ou plutôt de l’armoire forte bricolée par son mari. Jean-René Moulouma, Sylvain Valentin et Georges Loto font main basse sur l’argent, entre 40 000 et 50 000 euros. Un butin qui les a conduits à tuer un homme de 76 ans, à terroriser une femme de 67 ans et à plonger dans un abyme de douleur toute une famille et tout un village.

Les trois suspects sont déjà « bien connus de la justice » car récidivistes. Leurs casiers comportent entre 7 et 19 condamnations. Principalement des vols, des violences, des infractions à la législation des stupéfiants. L’enquête montre que Georges Loto et Jean-René Moulouma se sont connus en prison.

 

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Vidéo : SG 

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