des eurodéputés dénoncent un manque de transparence

0
39

[ad_1]

AstraZeneca fait partie des entreprises en discussion avec la Commision européenne pour le vaccin contre le Covid-19.

Rarement des négociations qui engagent de l’argent public et la santé des citoyens européens sont apparues si opaques. Depuis quelques mois, la Commission discute, en effet, et ce sans rien dévoiler de ses échanges, avec plusieurs laboratoires pharmaceutiques afin de se constituer un portefeuille diversifié de vaccins prometteurs contre le Covid-19. Elle s’est déjà entendue avec AstraZeneca, le 27 août, et le tandem Sanofi-GSK, alliés pour l’occasion, le 18 septembre, mais la seule chose annoncée est le nombre de doses de vaccins – en l’occurrence 300 millions dans les deux cas – qu’elle se réservait. De la teneur de ses échanges avec quatre autres groupes – CureVac, Johnson & Johnson, Moderna, et le tandem BioNtech Pfizer –, rien n’a filtré.

Mardi 22 septembre, des eurodéputés se sont émus de cet état de fait et ont tenté d’en savoir plus en passant au gril plusieurs personnalités de la communauté pharmaceutique et scientifique, au cours d’une audition. « C’est le degré zéro de la transparence », s’offusque l’élu français LRM Pascal Canfin. « Nous voulons plus d’informations sur ce qui a été négocié et sur ce que la Commission a signé au nom des citoyens européens », poursuit le président de la commission environnement du Parlement européen.

Lire aussi Covid-19 : les risques de la course au vaccin

Un lobbyiste dans l’équipe de négociation

Même l’équipe de négociation, côté européen, est tenue secrète, hormis sa présidente qui est une haute fonctionnaire de la Commission. « Leurs noms n’ont pas été publiés pour qu’ils ne soient pas harcelés par les lobbys », explique la Commission. Pourtant, à en croire Corporate Europe Observatory, l’un de ses membres est un lobbyiste professionnel, et cela « porte en germe le risque de conflit d’intérêts ». Dans un rapport publié le 21 septembre, l’ONG cite le nom du Suédois Richard Bergström, un ancien directeur général de la Fédération européenne des industries et associations pharmaceutiques (EFPIA), aujourd’hui consultant dans le secteur pharmaceutique. « Il y a au sein de l’équipe de négociation des représentants de plusieurs Etats membres, qui sont nommés par ces derniers. Ils ont tous fait des déclarations d’intérêt », répond la Commission, qui se refuse à faire plus de commentaires.

Les laboratoires ne souhaitent pas révéler l’état d’avancée de leurs recherches, alors que tous leurs concurrents travaillent, eux aussi, sur le futur vaccin

Pour le reste, il apparaît clairement que les laboratoires ne souhaitent pas révéler leurs secrets de fabrication ou encore l’état d’avancée de leurs recherches, alors que tous leurs concurrents travaillent, eux aussi, sur le futur vaccin. Et que, des Etats-Unis au Japon, en passant par l’Australie ou le Royaume-Uni, tous les gouvernements essaient de sécuriser leur approvisionnement futur en concluant également des accords tout aussi confidentiels.

Il vous reste 64.06% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: