L’agence chargée des réfugiés palestiniens « au bord de la cessation de paiement »

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Le haut-commissaire de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, le 16 septembre 2020, au siège de l’organisation, à Beyrouth.

Philippe Lazzarini est le haut-commissaire de l’UNRWA (United Nations Relief and Work Agency). Cette agence onusienne vient en aide aux 5,8 millions de réfugiés palestiniens, dont 540 000 enfants, répartis dans 58 camps à travers le Proche-Orient. Il met en garde contre l’impact socio-économique désastreux de l’épidémie de Covid-19 sur cette population déjà très vulnérable et appelle la communauté internationale à colmater le budget de son organisation, confrontée à un trou de 200 millions de dollars.

A quoi ressemble la rentrée des classes dans les camps de réfugiés palestiniens en cette période de Covid ?

Il y aura un mélange de cours à distance et de cours en classe. Au printemps, l’UNRWA a su s’adapter avec agilité aux impératifs du confinement. Du fait de notre proximité avec nos bénéficiaires – l’essentiel de notre personnel est palestinien – nous avons réussi à maintenir la plupart de nos services. Mais bien sûr, l’accès à l’Internet et à un écran, le prérequis du télétravail, est un énorme enjeu pour les enfants des camps, où l’on constate des taux d’extrême pauvreté de plus en plus élevés.

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Comment suivre les cours quand on a un seul téléphone dans une famille de quatre enfants ou que le réseau est trop faible pour qu’ils travaillent tous ensemble ? Même les meilleurs de nos élèves commencent à décrocher. Améliorer la digitalisation de l’enseignement est l’un de nos défis futurs. Nous réfléchissons à une grande campagne de collecte de tablettes, couplée à une offre de temps de connexion à Internet, sponsorisées par des entreprises du secteur.

Où en est la progression de l’épidémie de Covid-19 dans les camps de réfugiés palestiniens ?

En juillet, nous avions moins de 200 cas recensés, sur nos cinq théâtres d’opération (Liban, Jordanie, Syrie, Cisjordanie et bande de Gaza). Le taux de contamination était inférieur à celui des pays hôtes. Depuis, l’épidémie a progressé de façon drastique dans ces pays et cela s’est traduit aussi dans les camps, principalement dans ceux de Cisjordanie. On recensait 6 876 cas le mardi 15 septembre, et 685 morts. Comme partout, le plus à craindre c’est l’épidémie de pauvreté. Le Covid-19 a un impact socio-économique terrible sur la population des camps, déjà très vulnérable. Songez que dans les camps libanais, le taux de chômage dépasse les 80 %. Les attentes de nos bénéficiaires n’ont jamais été aussi élevées. Le problème c’est que nos donateurs, eux, s’apprêtent à entrer en récession.

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