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Dix jours après les incendies qui ont détruit le camp de Moria, sur l’île grecque de Lesbos, un nouveau camp provisoire compte désormais 9 000 demandeurs d’asile sur les 12 700 laissés sans abri, selon le ministre des migrations grec. Ce camp, d’une capacité de 8 000 à 10 000 personnes selon les autorités, a été installé à la hâte dans un ancien champ de tir à trois kilomètres du port de Mytilène, chef-lieu de l’île.
Six jeunes demandeurs d’asile afghans sont accusés d’avoir mis le feu au camp insalubre et surpeuplé de Moria, dont quatre doivent témoigner samedi 19 septembre devant un juge d’instruction.
Après avoir campé durant de nombreux jours au bord de la route reliant Moria à Mytilène, à même l’asphalte, dans des bâtiments abandonnés ou dans des champs, les demandeurs d’asile chassés de Moria, ont commencé à entrer dans ce nouveau camp ces derniers jours après une opération policière visant à vider les routes.
Mais beaucoup d’entre eux ont peur de s’y retrouver de nouveau bloqués dans des conditions difficiles, comme à Moria, où ils attendaient depuis des mois, certains des années, leur transfert vers la Grèce continentale.
Une « solution provisoire », selon le HCR
Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), agence des Narions unies, a déclaré qu’il soutenait ce nouveau camp « comme solution provisoire », mais a mis en garde contre toute pérennisation d’une installation d’urgence. « Les autorités grecques doivent clarifier » le futur de ce site, écrit l’agence onusienne.
Tout demandeur d’asile est soumis à un test Covid-19 à l’entrée du camp. Jusqu’ici, 214 cas du nouveau coronavirus ont été détectés, selon le ministère des migrations.
Les camps de migrants à travers le pays sont confinés depuis la mi-mars à cause de la pandémie. Le HCR et les organisations non gouvernementales ne cessent de protester contre cette mesure alors que le déconfinement dans le reste du pays a commencé au début de mai.
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