Markus Frohnmaier, le député d’extrême droite allemand accusé d’être « sous contrôle » de Moscou

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Selon le quotidien allemand « Spiegel », il aurait été activement soutenu par la Russie pendant sa campagne. Il a été sommé de s’expliquer dimanche.

Par Thomas Wieder Publié aujourd’hui à 10h20, mis à jour à 10h26

Temps de Lecture 4 min.

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Le député d’extrême droite (AfD) allemand, Markus Frohnmaier, au Bundestag, à Berlin le 4 juillet 2018.
Le député d’extrême droite (AfD) allemand, Markus Frohnmaier, au Bundestag, à Berlin le 4 juillet 2018. CARSTEN KOALL / AFP

Il y a encore quelques jours, Markus Frohnmaier était quasiment inconnu du grand public outre-Rhin. Désormais, ce député de 28 ans, figure de l’aile radicale du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), dont il est le benjamin du groupe au Bundestag, jouit d’une notoriété dont lui et son parti se seraient bien passés.

Depuis dimanche 7 avril, plusieurs responsables de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) et du Parti social-démocrate (SPD), membres de la « grande coalition » d’Angela Merkel, l’ont sommé de s’expliquer – certains évoquant même sa démission – après la longue enquête publiée dans le quotidien allemand Spiegel, deux jours plus tôt, sous le titre « Les marionnettes de Poutine ».

Selon cette enquête, à laquelle ont également participé la chaîne allemande ZDF, la BBC britannique et le quotidien italien La Repubblica, la candidature de M. Frohnmaier aux élections législatives allemandes de 2017 aurait été activement soutenue par la Russie, qui l’avait identifié comme une personnalité de confiance susceptible de défendre la politique du Kremlin en Allemagne, notamment dans le but de mettre fin aux sanctions mises en place par l’Union européenne (UE) contre la Russie après l’annexion de la Crimée, en 2014.

« Un député totalement sous contrôle »

Pour étayer leurs affirmations, les auteurs de l’enquête s’appuient en particulier sur une série de documents collectés par « Dossier Center », un site financé par l’opposant russe en exil à Londres, Mikhaïl Khodorkovski. L’un d’entre eux, adressé à des membres de l’administration présidentielle russe en avril 2017, évoque le « soutien » qu’il serait judicieux d’apporter à M. Frohnmaier pour sa campagne, ses chances de victoire aux élections étant jugées « élevées » depuis Moscou. Le pari s’est révélé gagnant. En quatrième position sur la liste de l’AfD du Bade-Wurtemberg, celui qui présidait alors la fédération régionale de la Junge Alternative, le mouvement de jeunesse du parti, a décroché sans difficulté son siège au Bundestag aux élections du 24 septembre 2017, porté par le bon score réalisé par l’AfD dans le Bade-Wurtemberg (12,2 %).

Décrit dans ce même document du printemps 2017 comme quelqu’un qui « sera au Bundestag un député totalement sous contrôle », M. Frohnmaier n’a pas manqué, depuis son élection, de manifester publiquement son soutien à la politique de Vladimir Poutine. En avril 2018, il a notamment déclaré à la chaîne pro-Kremlin RT que la Crimée était désormais la « Crimée russe », que la question de son « retour » à l’Ukraine n’était « plus d’actualité » et que « chacun devait désormais l’accepter ».

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