Après l’incendie du camp de Moria, sur l’île grecque de Lesbos, la faible réponse des pays de l’UE

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Des réfugiés du camp détruit de Moria sont dans des tentes près d’un nouveau camp temporaire, sur l’île de Lesbos, Grèce, le 13 septembre 2020.

Un nouveau camp construit dans quelques jours en principe, des tentes pour abriter un millier de personnes et l’intervention d’ONG pour tenter d’aider des milliers d’autres : la situation est toujours dramatique et tendue sur l’île grecque de Lesbos après le double incendie du camp surpeuplé de Moria.

Quel rôle jouera l’Union européenne, montrée du doigt, à la fois pour avoir laissé la situation se dégrader depuis le grand afflux de 2015 et pour son peu d’entrain à accepter, aujourd’hui, la relocalisation d’exilés privés de leurs derniers biens ?

« Moria est un rappel sévère à tous les membres [de l’Union européenne] de ce que nous avons besoin de changer en Europe », a jugé Margaritis Schinas, le vice-président grec de la Commission, qui doit présenter bientôt un « pacte pour la migration » très attendu, notamment pour ce qui concerne la répartition des demandeurs d’asile.

Elaborer une « solution européenne »

Au lendemain de la catastrophe, dix pays seulement – la Suisse et la Norvège, non-membres de l’Union, comprises – ont accepté, sur l’insistance de l’Allemagne, présidente en exercice de l’Union, d’accueillir 400 occupants de Moria. Si Paris et Berlin devraient accueillir de 100 à 150 mineurs non accompagnés, l’engagement de leurs partenaires sera faible.

En Allemagne, le débat s’intensifie et plusieurs grandes ONG ont demandé au gouvernement fédéral de répondre favorablement aux quelque 180 villes et communes qui se sont portées volontaires pour accueillir des migrants. Jusqu’ici le ministre de l’intérieur, le conservateur Horst Seehofer (CSU), leur a opposé une fin de non-recevoir, mais seize députés de sa propre famille politique ont réclamé que l’Allemagne accueille au moins 5 000 migrants venus de Grèce.

Le gouvernement juge que toute initiative unilatérale de l’Allemagne risque de compromettre l’élaboration d’une « solution européenne ». Les images du camp de Moria pourraient cependant l’amener à assouplir sa position, comme le réclame le Parti social-démocrate (SPD), membre de la « grande coalition » de la chancelière Angela Merkel.

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Aux Pays-Bas, la coalition de Mark Rutte a décidé d’accueillir une centaine de personnes, dont 50 mineurs. Le gouvernement a assorti cette décision d’une condition contestée : ce quota sera déduit de celui de 500 réfugiés que le pays devait accueillir en 2021, en vertu d’un accord avec l’ONU. La Belgique voisine, se dit, elle, prête à répondre à une demande.

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