La Biélorussie, Etat charnière entre la Russie et l’Europe

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Un pays récent, sous l’influence territoriale de ses voisins

La Biélorussie a été créée en 1991 à la suite de l’effondrement du bloc soviétique. Entre le XIIIe et le XVIIIe siècle, le pays était intégré au Grand-Duché de Lituanie et de Pologne, dont le biélorusse était une langue officielle. Le territoire est incorporé ensuite à l’Empire russe, avant d’être partagé (1921-1939) entre la Pologne et l’URSS. Pendant la seconde guerre mondiale, le pays, occupé par les nazis, a perdu un quart de sa population. En 1945, le territoire réunifié (à l’exception de la région de Bialystok) devient la république socialiste soviétique de Biélorussie.

Une forte dépendance vis-à-vis de la Russie

Elu président en 1994, Alexandre Loukachenko se tourne vers Moscou avec lequel il signe deux traités d’union, en 1997 et 1999. La dépendance énergétique et sécuritaire de la Biélorussie vis-à-vis de la Russie permet au Kremlin de maintenir son influence. En retour, Minsk obtient des tarifs préférentiels sur les importations d’hydrocarbure et peut même en exporter une partie vers l’Europe. Cette manne financière permet au régime de maintenir la paix sociale sans entreprendre de réforme économique. Avec Vladimir Poutine au Kremlin, la pression s’accroît sur Minsk pour accélérer le processus d’unification. Sa dépendance énergétique est alors utilisée comme levier.

Des relations ambivalentes avec l’Europe

Pour réduire sa dépendance vis-à-vis de le Russie, Alexandre Loukachenko – réélu en 2001, 2006, 2010 et 2015 – tente de se rapprocher de l’Union européenne (UE), mais la nature autoritaire de son régime et les violences contre les opposants l’en empêchent à plusieurs reprises.

En 2009 la Biélorussie intègre le partenariat oriental proposé par Bruxelles. Ensuite, la violente représsion qui suit la réélection contestée de Loukachenko en 2010 pousse l’UE à imposer en 2011 un embargo sur les armes et des sanctions contre des figures du régime, parmi lesquels Loukachenko lui-même (dont les avoirs sont gelés et qui est interdit d’entrée dans l’UE). En 2014, Minsk refuse l’accord d’association proposé par l’UE, optant plutôt pour l’Union économique eurasiatique avec la Russie et le Kazakhstan. Proposant sa médiation dans la crise ukrainienne, et libérant quelques opposants, l’autocrate biélorusse obtient en 2016 un assouplissement des sanctions qui le visent avec d’autres ressortissants biélorusses.

L’élection contestée du 9 août suscite un soulèvement populaire inédit. Face à la répression qui s’abat sur les manifestants, les Etats membres de l’UE réclament la mise en place de nouvelles sanctions, même si certains hésitent à cibler directement Loukachenko par crainte de voir la Biélorussie basculer définitivement du côté russe.

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