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Donald Trump a gagné la partie. Malgré l’âpre bataille menée par l’Argentine pour éviter ce que d’aucuns perçoivent comme une nouvelle atteinte au multilatéralisme, le président des Etats-Unis a finalement remporté son pari de faire élire son candidat à la tête de la Banque interaméricaine de développement, la principale source de financement des pays latino-américains.
Cette élection met ainsi fin à une tradition, non écrite mais toujours respectée jusque-là, que l’institution soit présidée par une personnalité latino-américaine, bien que les Etats-Unis en soient le premier bailleur de fonds aux côtés des 47 autres Etats membres (dont 28 de la région).
Mauricio Claver-Carone, un avocat de 44 ans d’origine cubaine connu pour être l’architecte de la politique dure de Washington envers le Venezuela et Cuba, a été élu samedi 12 septembre avec 66,8 % des voix. Pour être élu, il devait obtenir plus de 50 % des voix, et être choisi par au moins 15 des 28 pays membres de la région (la BID est composée en tout par 48 pays membres, donc plusieurs d’Europe ou d’Asie). Il a finalement obtenu le vote de 30 pays.
Une fronde menée par l’Argentine
Cependant, seize pays, dont la France, se sont abstenus de voter, représentant 30 % des voix, montrant le rejet que cette candidature avait inspiré dans la région et dans le monde.
Une véritable fronde avait été menée par l’Argentine – qui présentait son propre candidat – depuis que Washington avait annoncé, en juin, la candidature de M. Claver-Carone. Buenos Aires, suivi par le Chili, le Costa Rica et le Mexique (puis par le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell), considéraient que le vote devait être repoussé, l’épidémie due au coronavirus ne permettant pas un débat en présentiel à la hauteur des enjeux. Les craintes étant aussi, et surtout, qu’un président aligné sur Washington ne sape l’une des institutions capables d’amortir le coût de la pandémie de Covid-19 et n’oriente différemment les aides qu’elle accorde.
Pendant des années, la BID a en effet été une véritable bouée de sauvetage pour des pays ravagés par la pauvreté et sans accès aux crédits internationaux, leur permettant de financer des programmes d’infrastructures routières, des ponts, des ports ou des installations électriques, mais aussi des aides à des groupes marginalisés.
Coup de force de Donald Trump
Changement climatique, développement durable, lutte contre l’exclusion des populations indigènes et afro-descendantes, égalité de genre… « Ces défis sont au centre des préoccupations des Latino-américains et des Caribéens, mais ce sont des problèmes que le gouvernement de Trump n’a pratiquement jamais mentionnés, tant au niveau national qu’international », dénonçait le 10 août Christopher Sabatini, du think tank Chatham House de Londres, dans une tribune publiée dans le Washington Post.
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