[Faits Divers] Une mère prend son bébé comme bouc émissaire

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Une même mise en cause et une même victime étaient concernées dans deux affaires ce vendredi matin au tribunal correctionnel. Une mère est accusée d’avoir secoué, puis violenté quelques années plus tard, son enfant. Le tribunal a tranché, elle écope de 2 ans d’emprisonnement dont 1 de sursis.

Début 2015, à Sainte-Suzanne, alors que Kelyah n’avait que quelques mois, la petite fille a dû être transférée en urgences au service réanimation pédiatrique du CHU. Des analyses médicales ont notamment démontré des lésions hémorragiques au niveau du cerveau. Une ITT de 90 jours a été notifiée, son pronostic vital était engagé. Tout laisse ainsi prétendre qu’il s’agit du syndrome appelé “bébé secoué”. Séparée du papa, Christine aurait eu du mal à gérer seule la naissance de son enfant né prématurément à 5 mois. 

Contrairement aux nombreuses affaires de ce type, la mère n’a jamais renié les faits. Elle a même avoué, sans que rien ne lui soit demandé. C’est même elle qui a appelé le SMUR, voyant son bébé convulser. Mais elle ajoute “je sais que c’est horrible, moi-même je n’ai pas compris ce que j’ai fait à ma fille, j’ai eu une pulsion, je ne voulais pas lui faire du mal”. Suite à cet épisode qui a failli coûter la vie à Kelyah, cette dernière a été placée par les services sociaux jusqu’en août 2018.

En pleurs à la barre, Christine déclare qu’elle avait contacté sa mère pour lui raconter ce qu’elle avait fait. Quelques jours plus tard, cette dernière est retrouvée morte chez elle, elle se serait suicidée. Bien que son décès serait dû à des problèmes psychologiques, Christine se sentirait coupable, selon son avocat Maître Navarro.

Des violences similaires à 5 ans d’intervalle

Jugée ce vendredi pour violences sur mineur, la jeune femme explique qu’elle n’était pas bien à cette époque-là, “j’étais seule, je n’avais pas de soutien”. Les tests psychologiques ont montré qu’elle n’avait en effet aucun troubles mentales mais était cependant victime d’un important épisode de dépression post-portum.

Le temps passe, mais l’histoire se répète. 5 ans plus tard, alors qu’elle venait de récupérer sa fille, Christine lève de nouveau la main sur elle. “Elle avait fait une bêtise alors je voulais lui donner une douche froide”, explique-t-elle. Selon elle, Kelyah aurait glissé et serait tombée contre le rebord de la baignoire. Résultats : un bleu sur la joue, la lèvre fendue et 15 jours d’ITT. La petite a donc de nouveau été placée en avril 2019. La mère avoue elle-même que la garde était précipitée.

Christine, pourtant aujourd’hui mère de trois enfants, ne prend uniquement à parti la petite Kelyah, comme si elle transposait la haine envers le papa sur sa fille. Cette dernière a conscience de ne pas être “aussi violente” avec les autres. Elle est suivie depuis l’an dernier à l’EPSMR et déclare “se sentir mieux”, prête à ré-accueillir sa petite fille.

Pourtant inconnue de la justice, la procureure a exigé 3 ans de prison dont 2 de sursis, avec un retrait de l’autorité parentale. La mère de la jeune fille a été jugée coupable et écope de 24 mois d’emprisonnement, dont 12 mois avec sursis, malgré la demande d’un sursis intégral de la part de son avocat Maître Navarro. Malgré la demande de la procureure, Christine préserve son droit parental mais doit 10 000 euros de dédommagements et a l’obligation de se soigner.

Charline Bakowski 

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