l’Union se cherche une ligne claire face à ce « rival systémique »

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La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, Charles Michel, le 22 juin, à Bruxelles.

Alors que les dirigeants des institutions européennes et la chancelière allemande, Angela Merkel, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l’Union, doivent discuter des relations commerciales avec le président chinois, Xi Jinping, lundi 14 septembre, la Cour des comptes de l’Europe a déposé, mercredi 9 septembre, un rapport détaillé, en forme de mise en garde, sur l’offensive de l’empire du Milieu en matière d’investissements.

Détaillé ? Jusqu’à un certain point, car l’un des premiers constats de l’institution sise à Luxembourg est qu’elle manque de beaucoup de données, les Etats membres paraissant peu pressés de les lui communiquer. Et, soulignent les auditeurs, cela handicape la possibilité d’une véritable action en commun, ainsi que l’évaluation exacte des risques et des bénéfices de la stratégie chinoise. Pékin aurait investi, entre 2010 et 2019, quelque 150 milliards d’euros en Europe.

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Il y aurait donc comme une urgence, pour l’Europe, à définir sa stratégie, au moment où la Chine juge possible la conclusion, avant la fin de l’année, d’un accord sur les investissements. C’est en tout cas ce qu’a indiqué le chef de sa diplomatie, Wang Yi, lors d’une étape à Paris, à la fin août. Chinois et Européens ont démarré, en 2013, cette négociation sur la protection des investissements étrangers. Elle inclut le respect de la propriété intellectuelle, la fin des transferts de technologies imposés aux sociétés étrangères en Chine et des subventions aux entreprises publiques chinoises.

Agir « de manière unie »

Accord ou pas – et Pékin surjoue sans doute l’optimisme compte tenu des difficultés de sa relation avec les Etats-Unis –, il est temps, pour l’Union européenne (UE), de définir une ligne claire, tant les enjeux, économiques et politiques, sont importants, estime la Cour des comptes. Evoquant « un virage géopolitique », Annemie Turtelboom, qui a dirigé l’étude, souligne la nécessité pour les Européens d’intensifier leur action et « pour les pays membres d’agir ensemble avec les institutions, de manière unie ».

Actuellement, c’est le règne des relations bilatérales et du chacun pour soi, sans informations données à la Commission, même quand elle les réclame. Une situation habilement exploitée par les autorités chinoises, qui ont déjà établi un cadre de coopération avec 17 pays européens – dont certains des Balkans occidentaux, candidats à l’adhésion à l’Union. Quinze pays membres sont aussi potentiellement parties prenantes au vaste projet de « nouvelle route de la soie », qui vise à connecter la Chine à l’Europe et à l’Afrique. Le rapport évoque le risque de dépendance et d’endettement de certains pays à l’égard de l’empire du Milieu, mais aussi les menaces que cela pourrait faire peser sur les chaînes d’approvisionnement.

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