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C’est un rebond spectaculaire, mais qui pourrait être de courte durée. La Chine a vu ses exportations bondir en rythme annuel de 9,5 % en août, après avoir enregistré une hausse de 7,2 % en juillet, selon les chiffres publiés, lundi 7 septembre, par les douanes chinoises. Une performance inattendue, alors que la demande mondiale fléchit sous l’effet de la pandémie de Covid-19, et que les Etats-Unis tentent désespérément de réduire leur déficit commercial vis-à-vis de la deuxième économie de la planète.
Le locataire de la Maison Blanche, Donald Trump, a menacé, lundi, d’exclure des contrats publics fédéraux les entreprises nationales sous-traitant leur production en Chine, tout en prônant un découplage entre les deux pays. « Nous perdons des milliards de dollars, et si nous ne faisions pas d’affaires avec eux [les Chinois], nous ne perdrions pas des milliards de dollars », a-t-il déclaré.
En dépit de la guerre tarifaire lancée par Washington, puis des accords commerciaux dits de « phase 1 », signés en janvier 2020, le déficit commercial des Etats-Unis continue de se creuser vis-à-vis du géant asiatique. Il a atteint les 63,6 milliards de dollars (environ 54 milliards d’euros) en juillet, d’après l’administration Trump, soit son niveau le plus élevé depuis décembre 2008. « Lors de cette crise, Pékin a subventionné plus que jamais ses exportations, analyse Alice Garcia-Herrero, chef économiste de la banque Natixis en Asie-Pacifique, ce qui est d’autant plus facile à pratiquer au moment où l’OMC [l’Organisation mondiale du commerce] est affaiblie. »
Baisse des importations, au moins en valeur
Le pays profite également d’une hausse de la demande mondiale dans certains secteurs. « La surprenante résilience de la Chine est liée à plusieurs facteurs, dont la hausse des exportations de matériel de protection sanitaire et d’équipements pour le travail à domicile, ainsi qu’une baisse des exportations depuis d’autres pays émergents encore touchés par la pandémie », précise la banque japonaise Nomura, dans une note publiée le 7 septembre. Ce rebond devrait toutefois être temporaire. « On assiste à un effet de rattrapage ou de restockage, relativise Marie Diron, économiste chez Moody’s. Les entreprises ont reporté au troisième trimestre les achats qu’elles n’ont pas pu effectuer au premier semestre à cause du confinement. »
Faut-il voir dans le dynamisme de ces exportations un reflet de la bonne santé de l’économie chinoise ? Pas nécessairement. La baisse des importations, au moins en valeur, montre que la demande intérieure chinoise s’essouffle. Celles-ci ont reculé en août de 2,1 % (comparé à août 2019), soit davantage qu’en juillet (– 1,4 %). C’est surtout la consommation qui est en berne, contrairement aux investissements, notamment publics, qui soutiennent la croissance depuis la reprise de l’activité, en avril.
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