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LETTRE DE SUÈDE
Faut-il autoriser l’autodafé du Coran sur la voie publique, au nom du respect de la liberté de manifestation et d’expression ? Ou l’interdire, pour limiter les troubles à la sécurité et à l’ordre public ? Voilà les questions auxquelles se retrouvent confrontées les forces de l’ordre et la justice suédoises, depuis que l’extrémiste danois, Rasmus Paludan, a décidé d’exporter, en Suède, son combat contre ce qu’il appelle l’« islamisation de la société ».
Après avoir tenté de venir à Malmö fin août, l’ancien avocat, leader de la formation danoise d’extrême droite Stram Kurs (« Ligne dure »), projette de brûler le Coran dans cinq quartiers de Stockholm, le 12 septembre.
Dans sa demande d’autorisation à manifester, déposée auprès des services de police de la capitale suédoise, et publiée sur son compte Facebook, l’extrémiste précise que « la manif a pour but de se moquer et d’humilier l’islam et le faux prophète Mohammed », qualifié de « pédophile ».
Les quartiers, désignés comme des « ghettos » dans le formulaire, n’ont pas été choisis au hasard. Ils comptent parmi les plus défavorisés de Stockholm, avec une forte proportion d’origine étrangère et de confession musulmane.
Provocateur
Agé de 38 ans, Rasmus Paludan, s’est fait connaître au Danemark en postant des vidéos sur YouTube. On l’y voit brûler le Coran, sous les insultes de jeunes des quartiers danois. Entre 2017 et 2019, ses clips ont été vus plus de 24 millions de fois. « Nous le faisons naturellement pour provoquer. Pour créer un conflit qui montre à quel point les musulmans sont violents », expliquait-il au journal Ekstra Bladet.
Coup de théâtre au printemps 2019 : l’extrémiste rassemble 20 000 signatures et présente une liste au scrutin législatif du 5 juin. Il rate son entrée au Parlement, mais obtient plus de 60 000 voix. Depuis, Rasmus Paludan a surtout fait parler de lui sur le plan judiciaire. En juillet de cette année, il a été condamné à trois mois de prison, dont un ferme, pour injure raciste et mise en danger de la vie d’autrui.
Condamné lui-même à plusieurs reprises pour incitation à la haine raciale, c’est l’artiste suédois Dan Park qui l’a invité à Malmö. La manifestation devait avoir lieu le 19 août près de la mosquée, non loin du quartier de Rosengård, longtemps considéré comme le symbole de l’échec de la politique suédoise d’intégration. Mais le calme y était revenu, ces dernières années, grâce à une mobilisation massive de la mairie et des forces de l’ordre.
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